Trois cas de dengue sur des personnes n'ayant jamais séjourné à l'étranger ont été confirmés ces derniers jours à Tokyo et dans sa banlieue, selon les autorités locales et le ministère de la Santé du Japon, pays où l'on n'avait pas vu de cas autochtone depuis quelque 70 ans.
Ces malades ont été successivement diagnostiqués dans la préfecture de Saitama, limitrophe de celle de Tokyo, ainsi que dans la capitale.
Il s'agit d'une part d'une mineure, et d'un homme et d'une femme d'une vingtaine d'années. Les trois fréquentent le même établissement d'enseignement (actuellement fermé pour l'été) et se sont rendus en août dans le parc Yoyogi à Tokyo où les soupçons se focalisent.
Selon leurs dires, les patients ont vraisemblablement été piqués par un moustique porteur du virus dans ce grand jardin tokyoïte très fréquenté.
Des recherches effectuées sur des insectes de ce type attrapés dans ce vaste espace vert de la capitale n'ont cependant pour le moment rien donné.
La dengue, parfois appelée "grippe tropicale", est une infection virale transmise par les moustiques mais qui ne se diffuse pas directement de personne à personne. Les autorités pensent que les trois individus nouvellement infectés l'ont été par l'intermédiaire d'un moustique qui a attrapé ce mal en ayant auparavant piqué une personne porteuse en provenance de l'étranger.
Car si les cas autochtones sont extrêmement rares au Japon, ceux importés de l'étranger, eux, se chiffrent à environ 200 par an, selon le ministère de la Santé.
Les autorités recommandent de se protéger des moustiques qui sont assez redoutables l'été dans tout le Japon, y compris dans les mégapoles.
La mise au point d'un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un, mais quatre types (ou sérotypes) de virus de la dengue.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "les symptômes vont d'un syndrome fébrile bénin à une forte fièvre incapacitante avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires".
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