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Deux cents patrons écossais disent "yes" à l'indépendance

Deux cents patrons écossais disent "yes" à l'indépendance

Deux cents patrons écossais se prononcent en faveur de l'indépendance de l'Ecosse, qu'ils accusent Londres de considérer comme "une vache à lait", dans une lettre publiée jeudi au quotidien The Herald à trois semaines d'un référendum d'autodétermination historique.

Cette publication intervient au lendemain d'une prise de position inverse de 130 dirigeants écossais favorables au maintien de l'Ecosse au sein du Royaume-Uni, et avant un discours du Premier ministre David Cameron qui devait vanter les mérites du "marché unique" britannique devant des entrepreneurs à Glasgow.

"L'industrie écossaise est souvent considérée comme une vache à lait, davantage qu'un pan stratégique d'une société qui pourrait être plus juste et prospère", soulignent les 200 patrons pro-indépendance dans leur courrier.

La plupart des signataires sont des chefs de petites entreprises, mais certains d'entre eux dirigent de grands groupes, comme Brian Souter, président de l'entreprise ferroviaire Stagecoach, le magnat de l'ingénierie Jim McColl ou le gérant de fonds George Mathewson, ex-PDG de la prestigieuse Royal Bank of Scotland.

L'indépendance de l'Ecosse, sur laquelle 4,2 millions d'électeurs résidents dans la région devront se prononcer le 18 septembre, offrirait "davantage d'atouts à nos points forts économiques dans un monde de plus en plus compétitif", affirment les signataires.

Elle donnerait davantage de pouvoir à cette contrée septentrionale, ce qui fournirait "davantage de possibilités à notre jeunesse talentueuse de rester sur place et de réussir", ajoutent-ils.

Le camp du "oui" à l'indépendance, réuni derrière le leader séparatiste Alex Salmond, souligne qu'un pouvoir indépendant à Edimbourg serait plus à l'écoute des besoins des entreprises locales.

Les opposants à la sécession, soutenus par les trois principaux partis britanniques, avancent au contraire que le Royaume-Uni offre une base solide sur laquelle les firmes peuvent s'appuyer, et pointent les inconnues liées à une éventuelle indépendance.

Le Premier ministre britannique, le conservateur David Cameron, devait mettre en avant les avantages liés au maintien de l'union actuelle, lors d'un discours jeudi soir devant la branche écossaise du patronat britannique.

Le Royaume-Uni "est l'un des marchés uniques les plus anciens et les plus réussis du monde", devait-il dire devant l'organisation CBI Scotland à Glasgow, la plus grande ville écossaise.

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