Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Statoil veut poursuivre son partenariat avec Rosneft malgré les sanctions

Statoil veut poursuivre son partenariat avec Rosneft malgré les sanctions

Le groupe pétrolier norvégien Statoil a annoncé lundi qu'il entendait poursuivre son partenariat stratégique avec le russe Rosneft, en dépit des sanctions occidentales contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne.

"Bien sûr, (l'imposition de sanctions) n'a pas facilité les choses pour Rosneft ni pour les compagnies qui travaillent avec cette entreprise ni pour d'autres compagnies russes", a déclaré le directeur général de Statoil, Helge Lund, à Dow Jones Newswires.

"Mais notre objectif est de continuer le partenariat et nous espérons une issue diplomatique" aux tensions entre l'Occident et la Russie, a-t-il dit en marge d'une conférence de l'industrie pétrolière à Stavanger (sud-ouest de la Norvège).

En mai 2012, les géants russe et norvégien, tous deux contrôlés par leur État respectif, avaient annoncé un partenariat stratégique, la troisième alliance entre Rosneft et une compagnie occidentale après ExxonMobil et Eni. Elle porte sur la prospection conjointe d'hydrocarbures dans l'Arctique et en Extrême-Orient.

Les sanctions occidentales contre Moscou, qui prévoient notamment l'interdiction d'exporter des technologies dans certains domaines de l'industrie pétrolière (pétrole de schiste, pétrole en eau profonde et production dans l'Arctique), risquent toutefois de peser sur la mise en pratique de cet accord.

"Ce sera un processus plus bureaucratique, de sorte que les choses prendront plus de temps", a estimé M. Lund.

La Norvège n'est pas membre de l'Union européenne mais elle a adopté des sanctions comparables à celles décidées par les Vingt-Huit. Le pays scandinave et, surtout, la Russie sont les deux principaux producteurs d'hydrocarbures d'Europe.

Statoil et Rosneft ont entamé en commun la semaine dernière des travaux de prospection dans les eaux norvégiennes de la mer de Barents, dans la licence d'exploration Pingvin qui leur avait été attribuée conjointement par les autorités norvégiennes en 2013.

Le russe a aussi anticipé l'entrée en vigueur des sanctions en annonçant fin juillet la location jusqu'en 2022 de six plateformes de forage auprès de North Atlantic Drilling (NADL), filiale du norvégien Seadrill.

D'une valeur de 4,25 milliards de dollars, le contrat lui permettra de disposer d'une haute technologie qui serait vraisemblablement tombée sous le coup des sanctions.

Rosneft a encore renforcé ses liens avec NADL en prenant 30% de son capital moyennant la cession à celui-ci de 150 unités de forage à terre et le versement d'une soulte non divulguée.

phy/hh/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.