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Soudan du Sud: les belligérants signent un nouvel engagement à cesser les hostilités

Soudan du Sud: les belligérants signent un nouvel engagement à cesser les hostilités

Le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, qui s'affrontent depuis mi-décembre, ont signé lundi un nouvel engagement à cesser les hostilités, les précédents étant restés lettre morte, a annoncé la médiation.

Réunis lundi à Addis Abeba, les dirigeants de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation est-africaine qui assure la médiation dans le conflit, ont par ailleurs donné un nouveau délai de 45 jours aux parties pour former un gouvernement de transition. La précédente date-limite fixée pour sa formation avait expiré le 11 août, sans résultat.

Le sommet "salue la conclusion et la signature" d'un "canevas de mise en oeuvre de l'accord de cessation des hostilités (...) qui contraint les parties à mettre fin au conflit", selon le communiqué final.

La nature et le contenu de ce "canevas" n'ont pas été précisés dans l'immédiat.

Les chefs d'Etat et de gouvernement "déplorent les multiples violations des accords signés par les parties à ce jour, et condamne particulièrement les violations délibérées de l'accord de cessation des hostilités du 23 janvier 2014 qui a exacerbé la crise humanitaire actuelle au Soudan du Sud".

Les dirigeants expriment dans leur communiqué "leur déception quant à l'expiration du délai de 60 jours fixé pour la formation du gouvernement de transition et d'unité nationale sans que celui-ci soit formé, et appelle désormais les parties à négocier et conclure un accord sous 45 jours".

Les belligérants ont réitéré à plusieurs reprises leur engagement à respecter l'accord de cessez-le-feu signé le 23 janvier et à mettre fin au conflit, jusqu'ici sans traduction concrète sur le terrain, où les combats se poursuivent, même s'ils ont baissé d'intensité en raison de la saison des pluies qui limite les mouvements de troupes et de matériel.

Les dirigeants de l'Igad soulignent également leur "détermination à prendre des mesures contre ceux qui font obstacle à l'objectif de la paix au Soudan du Sud et assurent" que ceux-ci "se verront refuser toute participation aux accords concernant le gouvernement au Soudan du Sud".

Ils n'ont pas précisé la nature des sanctions envisagées, contrairement à ce qu'avait annoncé à la veille du sommet le chef de la médiation Seyoum Mesfin.

Le conflit au Soudan du Sud a éclaté le 15 décembre 2013. Des dizaines de milliers de personnes, ont été tuées dans les combats, les massacres et atrocités sur des bases ethniques qui les accompagnent, et plus de 1,5 million chassées de chez elles.

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