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Présidentielle afghane: début du processus d'élimination des votes frauduleux

Présidentielle afghane: début du processus d'élimination des votes frauduleux

La crise politique afghane est entrée dans une phase périlleuse lundi avec le début du processus d'élimination des votes frauduleux de la présidentielle, à une semaine de la date butoir pour l'investiture du nouveau président, a annoncé la commission électorale.

La commission électorale indépendante (IEC) avait entamé le 17 juillet un audit des 8,1 millions de voix du second tour de la présidentielle afghane du 14 juin afin de départager les rivaux Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani.

Or la commission a entamé lundi l'inspection détaillée des voix suspectes afin de rejeter les votes frauduleux, une opération délicate qui déterminera le résultat de la présidentielle, a déclaré son vice-président Abdul Rehman Hotaki lors d'une conférence de presse à Kaboul.

Le président sortant afghan Hamid Karzaï a fixé au 2 septembre la date de l'investiture du nouveau président.

Si la date du 2 septembre est respectée, cela permettra au nouveau président d'être investi à temps pour le sommet de l'Otan qui se tiendra au Pays de Galles les 4 et 5 septembre.

Ce sommet doit définir les contours de l'aide internationale à l'Afghanistan après le retrait des troupes de l'Otan à la fin de l'année.

Mais le processus qui a démarré lundi en présence d'observateurs nationaux et internationaux pourrait créer de nouveaux désaccords entre les deux rivaux et retarder encore l'investiture du nouveau président.

Au lendemain du deuxième tour du 14 juin, Abdullah Abdullah a été le premier à dénoncer des fraudes massives dans le scrutin. Ce dernier était arrivé largement en tête au premier tour le 5 avril. La tension était ensuite montée rapidement entre les partisans des deux candidats.

Ce regain de tension entre les Tadjiks, favorables à M. Abdullah, et les Pachtounes, qui soutiennent M. Ghani, ravivait le spectre de la guerre civile afghane dans les années 1990. Et les observateurs craignaient que les insurgés talibans ne profitent de cette situation pour gagner du terrain.

Afin d'écarter les risques d'instabilité politique, les deux candidats ont signé début août, sous l'égide du secrétaire d'État américain John Kerry, un accord pour un gouvernement d'unité nationale peu importe le vainqueur de la présidentielle.

MM. Ghani et Abdullah se sont aussi engagés à accepter les résultats du scrutin après l'audit des votes du second tour.

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