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Libye: les décisions de l'Assemblée sortante "illégales" (chef du gouvernement)

Libye: les décisions de l'Assemblée sortante "illégales" (chef du gouvernement)

Le chef du gouvernement provisoire libyen, Abdallah al-Theni, a qualifié lundi d'"illégales la réunion et les décisions" de l'Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), qui a chargé une personnalité pro-islamiste de former un gouvernement concurrent.

"La réunion est illégale, ses décisions sont illégales et le seul corps législatif légal est le Parlement" élu le 25 juin, a déclaré M. Theni lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef du Parlement, Aguila Salah Issa, à Tobrouk (est), retransmise par une télévision locale.

Pendant cette conférence de presse, M. Issa a également dénoncé les décisions du CGN et annoncé qu'il se rendrait en Egypte mardi pour des consultations avec le président Abdel Fattah al-Sissi sur la situation en Libye.

Le CGN a chargé Omar al-Hassi, un professeur de sciences politiques de l'Université de Benghazi (est), de former un "gouvernement de salut" national alors que le pays dispose déjà d'un gouvernement provisoire.

M. Hassi a reçu ce mandat lors d'une réunion à Tripoli du CGN. On ignore si cette décision a été votée.

M. Hassi avait été candidat malheureux lors de l'élection par le CGN en juin d'un chef de gouvernement. Le CGN avait alors élu Ahmed Miitig, mais cette nomination avait ensuite été invalidée par la justice, permettant à Abdallah al-Theni de continuer à diriger l'exécutif provisoire.

La réunion du CGN s'est ouverte sans le quorum légal de 94 membres mais des médias libyens ont indiqué que d'autres élus avaient rejoint la session durant ses travaux.

La réunion a été convoquée par les islamistes qui contestent toute légitimité au Parlement, qui siège à Tobrouk, à 1.600 km à l'est de Tripoli.

La réunion s'est penchée sur l'appel du Parlement de Tobrouk à une intervention étrangère pour protéger les civils, alors que le pays est en proie à l'anarchie et aux violences. Cet appel a été considéré par les islamistes comme un "acte de trahison nationale".

Après avoir accusé le gouvernement et le Parlement d'être complices de raids aériens contre leurs hommes --menés selon eux par les Emirats arabes unis et l'Egypte-- lors de combats contre des nationalistes pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli, les islamistes ont retiré leur confiance à ces deux institutions, et le CGN a annoncé son intention de reprendre ses activités.

Le Parlement a qualifié de "terroristes" la coalition de milices islamistes Fajr Libya et le groupe jihadiste Ansar Asharia qui contrôle une bonne partie de Benghazi, la deuxième ville du pays, située à 1.000 km à l'est de Tripoli.

mh/cco

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