Les armes et les groupes armés qui ne sont pas contrôlés par l'Etat n'ont rien à faire en Irak, a déclaré lundi le Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi, trois jours après une attaque contre une mosquée attribuée à une milice chiite.
"Je confirme que les armes doivent rester entre les mains de l'Etat. Il n'y a pas de place pour un quelconque groupe armé", a déclaré M. Abadi lors d'une conférence de presse.
Le Premier ministre désigné a ajouté que s'il saluait l'aide de groupes armés dans la lutte contre les jihadistes, ils devaient rester "dans le cadre et sous la direction de l'Etat, sous le contrôle des forces militaires et de sécurité".
Vendredi, des hommes armés ont attaqués des fidèles sunnites dans une mosquée de la province de Diyala, faisant 70 morts, selon les autorités.
Des responsables et des témoins ont affirmé que les attaquants étaient des miliciens chiites, tandis que d'autres ont accusé l'Etat islamique, un groupe jihadiste ultra-radical qui s'est emparé depuis le 9 juin de pans entiers du territoire irakien.
Pour lutter contre ces insurgés, le gouvernement irakien s'est appuyé sur des milices chiite, mais, ce faisant, a aussi favorisé la réapparition de groupes armés qui avaient pris part ces dernières années au sanglant conflit confessionnel qui a endeuillé l'Irak.
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