Les Etats-Unis ont condamné lundi la dernière vague d'attentats en Irak perpétrés par des "terroristes dépravés", exhortant une nouvelle fois le pays à s'unir contre les jihadistes ultra-radicaux.
Après avoir dénoncé vendredi une attaque "abominable" contre une mosquée sunnite (70 morts), le département d'Etat s'est insurgé face à "une attaque criminelle contre des fidèles d'une mosquée chiite". La diplomatie américaine faisait ainsi référence à un attentat suicide lundi contre une mosquée chiite dans l'est de Bagdad qui a encore fait 11 morts.
Par ailleurs, au moins huit personnes ont été tuées dans deux attentats à la voiture piégée au nord de la capitale.
Pour Jennifer Psaki, la porte-parole du département d'Etat, ces attaques "visent à semer le peur et la discorde" entre sunnites et chiites irakiens et révèlent "la dépravation totale que ces terroristes représentent".
Elle a répété l'appel lancé depuis des semaines aux dirigeants irakiens de toutes confessions pour qu'ils "serrent les rangs contre l'Etat islamique" (EI), le groupe de jihadistes ultra-radicaux qui contrôlent une partie du pays.
"Nous continuerons à appuyer les efforts de l'Irak pour isoler et vaincre l'EI", a martelé Mme Psaki.
Outre cette menace jihadiste, Bagdad doit apaiser les tensions confessionnelles attisées par l'attaque de vendredi contre la mosquée sunnite, qui a entraîné des heurts entre sunnites et chiites.
Les Etats-Unis plaident pour la formation au plus vite d'un gouvernement irakien "rassemblant le plus grand nombre", c'est-à-dire multiconfessionnel, et le secrétaire d'Etat John Kerry avait encore insisté sur ce point vendredi au téléphone avec son homologue Hoshyar Zebari.
L'administration américaine a lâché l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et adoubé son successeur, Haïdar al-Abadi, afin qu'il "rassemble" l'Irak. Les nombreux détracteurs du chiite Maliki imputent le chaos dans le pays, et notamment la montée en force de l'EI, à sa politique d'exclusion des sunnites et à son autoritarisme.
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