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Yémen: les rebelles chiites fortifient leurs positions autour de Sanaa

Yémen: les rebelles chiites fortifient leurs positions autour de Sanaa

Des milliers de membres de la rébellion chiite armée au Yémen poursuivaient mercredi la fortification de leurs positions autour de Sanaa où ils ont mobilisé leurs partisans pour réclamer la démission du gouvernement, ont rapporté des correspondants de l'AFP.

Pour prévenir une escalade, le président Abd Rabbo Mansour Hadi a appelé au dialogue avec la rébellion d'Ansarullah, qu'il a invitée à entrer au gouvernement au terme d'une réunion politique élargie qui s'est tenue mercredi matin à Sanaa, a indiqué à l'AFP son conseiller, Farès al-Saqqaf.

Aux entrées nord, sud et ouest de la capitale, des rebelles s'employaient à construire des fortifications en terre autour de leurs campements, formés de dizaines de tentes.

Des hommes, armés de kalachnikov, tenaient des points de contrôle autour de ces campements, survolés en matinée par des avions de l'armée de l'air yéménite, mais en l'absence d'une présence militaire ou policière dans leurs environs immédiats.

Le chef rebelle Abdel Malek al-Houthi avait ordonné dimanche à ses partisans de marcher sur Sanaa et de manifester pour obtenir "la chute du gouvernement qui a échoué" et pour réclamer l'annulation d'une récente augmentation des prix du carburant.

Il a fixé aux autorités un ultimatum expirant vendredi pour satisfaire les revendications des protestataires, faute de quoi d'autres formes d'actions "légitimes" seront menées, a-t-il prévenu, sans préciser lesquelles.

"Notre action est pacifique mais si nos militants sont agressés nous couperons la main à l'agresseur", a déclaré à l'AFP Abou Ali al-Asdi, un porte-parole des protestataires rassemblés à l'ouest de Sanaa.

"L'éviction du gouvernement est une demande populaire et nous sommes contre les corrompus de tout bord", a-t-il ajouté.

La tension est aussi vive au sud de la capitale où des centaines d'hommes en armes ont aménagé un vaste campement à une centaine de mètres du principal axe routier reliant Sanaa au sud du pays.

"On se donne rendez-vous samedi. Le gouvernement tombera ce jour-là", a déclaré à l'AFP Mohamed al-Hojari, un rebelle armé, en poste aux confins de ce campement en cours de fortification et où des véhicules continuaient d'acheminer des protestataires.

Conscient de la gravité de la situation, le président Hadi a réuni mercredi des représentants des partis politiques, des corps élus, des organisations de la société civile et de l'armée, qui ont jugé "inacceptable" la nouvelle action d'Ansarullah, selon son conseiller.

Une délégation issue de la réunion doit rencontrer jeudi Abdel Malek al-Houthi dans son fief à Saada (nord) pour "lui remettre une lettre (...) l'invitant au dialogue et l'incitant (...) à participer à un gouvernement d'unité nationale", a ajouté M. Saqqaf.

Ansarullah, qui contrôle la région de Saada, est soupçonné de vouloir élargir sa zone d'influence dans le futur Etat fédéral qui doit compter six provinces. Les rebelles étaient arrivés en juillet aux portes de Sanaa en prenant la ville d'Amrane, dont ils ont ensuite accepté de se retirer.

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