Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Russie : l'Etat va devoir aider les agriculteurs à compenser les effets de l'embargo (ministre)

Russie : l'Etat va devoir aider les agriculteurs à compenser les effets de l'embargo (ministre)

Les pouvoirs publics russes vont devoir débourser des milliards d'euros pour aider le secteur agricole à remplacer les produits alimentaires européens et américains tombant sous le coup de l'embargo, a estimé mercredi le ministre de l'Agriculture.

"Le montant du soutien supplémentaire nécessaire pour remplacer au maximum les volumes de produits qui tombent sous l'embargo représente, si l'on parle des mesures d'urgence, quelques dizaines de milliards de roubles", a déclaré Nikolaï Fiodorov sur la chaîne publique de télévision Rossia 24.

"Il y a aussi des mesures de moyen terme : pour l'année prochaine et les années suivantes, on peut parler d'une centaine de milliards de roubles", soit 2,1 milliards d'euros, a-t-il ajouté.

La Russie a décrété début août un embargo sur la plupart des produits alimentaires importés des pays qui la sanctionnent en raison de la crise ukrainienne, notamment Etats membres de l'Union européenne, Etats-Unis, Norvège, Canada et Australie.

Pour certains produits, comme le porc, le poisson et les fruits, les produits importés représentent environ 30% de la consommation en Russie.

Aucune pénurie d'ampleur n'a été constatée, même si certains produits tels que les fromages français et italiens et le saumon surgelé se font de plus en plus rares. Mais les experts craignent une envolée des prix liés à la baisse de l'offre.

Le gouvernement a prévenu qu'il surveillerait de près les distributeurs pour éviter toute hausse abusive. M. Fiodorov a assuré que les producteurs agricoles n'avaient pas augmenté leurs prix.

Le gouvernement a cependant estimé que ces mesures, prises pour un an, pourraient doper la production agroalimentaire de la Russie, déjà un exportateur majeur de céréales.

Mais les analystes soulignent qu'il faudra des années, et un soutien public massif, pour que l'augmentation de la production permette de compenser les effets de l'embargo. En attendant, Moscou cherche à accroître les importations en provenance d'autres pays, en particulier d'Amérique du Sud.

M. Fiodorov a fait état d'un "intérêt considérable" des distributeurs russes pour les produits d'Argentine, viande et fruits notamment.

gmo/bb/bds

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.