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L'ONU et HRW dénoncent la chasse au lèse-majesté en Thaïlande

L'ONU et HRW dénoncent la chasse au lèse-majesté en Thaïlande

Human Rights Watch a dénoncé mercredi la chasse au lèse-majesté en Thaïlande depuis le coup d'Etat de mai, ajoutant sa voix à celle de l'ONU en faveur de l'amendement d'une loi parmi les plus sévères au monde.

"Depuis le coup d'Etat militaire, les autorités ont sévi contre tout discours jugé désagréable, y compris ceux qu'elles estiment critiques de la monarchie", souligne HRW dans un communiqué.

La junte se voit comme un défenseur de la monarchie ayant mis fin avec le coup d'Etat à des mois de protestation contre le gouvernement civil élu. Elle a menacé de poursuite toute personne critique du roi Bhumibol, 86 ans, qui jouit d'un statut de demi-dieu.

"Depuis le coup d'Etat du 22 mai, au moins 13 nouvelles enquêtes pour lèse-majesté ont été ouvertes", rappelle quant à lui le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme dans un communiqué publié la veille à Genève, se disant "vivement inquiet".

Deux étudiants ont notamment été emprisonnés en août pour une pièce de théâtre considérée comme lèse-majesté.

Un musicien de 28 ans a quant à lui été condamné fin juillet à quinze ans de prison pour des propos jugés insultants envers la monarchie. Et mi-juillet, un homme d'affaires a été condamné en appel à cinq ans de prison.

L'ONG Human Rights Watch et l'ONU appellent tous deux à un amendement de la loi, l'ONU invoquant une législation "trop vague et prévoyant de longues peines maximum".

"Une discussion globale est nécessaire rapidement afin d'amender la législation", précise HRW.

L'ONU et HRW rappellent que toute libération sous caution a été refusée aux deux étudiants ayant pris part à la pièce de théâtre controversée, contrairement aux recommandations du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR), ratifié par la Thaïlande.

Avant le coup d'Etat, les appels à une réforme de la législation s'étaient multipliés, mais des universitaires réclamant un vrai débat sur le lèse-majesté ont fait partie de centaines de personnes convoquées et détenues plusieurs jours dans des lieux tenus secrets.

dth/jh

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