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La Suède va accueillir davantage des réfugiés

La Suède va accueillir davantage des réfugiés

La Suède a annoncé mercredi qu'elle accueillerait un nombre croissant de réfugiés et que les dépenses liées à cette mesure seraient en partie couvertes en puisant dans les fonds prévus pour l'aide au développement.

Au cours d'une conférence de presse à Stockholm, le ministre des Finances Anders Borg a indiqué que par rapport aux projections budgétaires d'avril, 3,8 milliards de couronnes (plus de 400 millions d'euros) en 2015, puis 3,2 milliards de couronnes (environ 350 millions d'euros) l'année suivante, seraient retranchés de l'aide au développement.

Ces sommes doivent en partie financer les 6,3 milliards de couronnes (près de 690 millions d'euros) en 2015, puis 10,2 milliards de couronnes (plus de 1,1 milliard d'euros) en 2016 de dépenses supplémentaires dans la gestion des flux d'immigration et dans l'aide à l'intégration.

En 2013, la Suède est arrivée au troisième rang parmi les Etats-membres de l'Union européenne pour le nombre, 54.000, des demandeurs d'asile accueillis, après l'Allemagne et la France.

La Direction de l'immigration en attend 80.000 en 2014, mais doit prochainement revoir cette évaluation à la hausse en raison de l'aggravation de la crise humanitaire et des exactions contre les civils dans le nord de l'Irak.

"Nous n'essayons pas de dire que [cet afflux d'immigrés] n'a pas d'effets, qu'on regardera ça l'année prochaine, quand on sait que cela va engendrer des coûts", a souligné M. Borg. "La Suède prendra ses responsabilités", a-t-il ajouté.

Le gouvernement de centre droit en place depuis 2006 vit peut-être cependant ses dernières semaines, l'opposition étant donnée comme favorite des élections législatives du 14 septembre par les sondeurs.

Dans cette campagne électorale, le parti des Modérés de M. Borg et du Premier ministre Fredrik Reinfeldt s'est positionné en faveur de l'immigration, affirmant que la Suède devait s'ouvrir à tous ceux fuyant des conflits.

"Nous examinons les choses telles qu'elles sont. Une campagne, ce n'est pas qu'une question de tactique, c'est une question de réalités", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Carl Bildt, en réponse à une question sur la possible incidence de cette politique sur le vote pour le parti des Démocrates de Suède, opposé à l'immigration.

hh/amp/bds

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