Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La crise ukrainienne empêche la Russie d'emprunter sur les marchés locaux (ministère des Finances)

La crise ukrainienne empêche la Russie d'emprunter sur les marchés locaux (ministère des Finances)

La Russie a cessé d'emprunter sur les marchés locaux depuis plus d'un mois, les conditions offertes étant devenues trop coûteuses en raison de la crise ukrainienne, a indiqué mercredi un responsable du ministère des Finances.

"C'est la quatrième fois de suite que nous annulons une émission obligataire, parce que nous considérons que le prix qui nous est proposé pour ces titres financiers comprend une marge trop importante liée à la situation politique", a déclaré le vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak, cité par les agences russes.

"Ce prix ne correspond pas aux risques de solvabilité que prennent les investisseurs locaux ou étrangers en achetant" ces obligations, a-t-il ajouté.

Selon l'agence publique Ria-Novosti, Moscou prévoyait d'emprunter au total 140 milliards de roubles (2,9 milliards d'euros) sur les marchés russes au troisième trimestre par des émissions hebdomadaires, mais n'a pu réaliser que trois levées de dette début juillet.

Elle n'a plus emprunté depuis le 16 juillet, soit avant l'application de sévères sanctions économiques par les Etats-Unis puis le crash du vol de la Malaysia Airlines en Ukraine qui a poussé les Européens à faire de même.

Ces mesures ont ébranlé les marchés russes, provoquant le retrait de certains investisseurs, sans atteindre l'exode observé après l'annexion de la Crimée en mars. Elles ont poussé la banque centrale à augmenter fortement ses taux pour juguler le mouvement et empêcher la monnaie de chuter et l'inflation de s'envoler.

La situation n'est pas critique pour la Russie, dont la dette extérieure ne représente qu'autour de 10% de son produit intérieur brut et qui bénéficie des revenus des hydrocarbures. Elle peut donc se permettre de renoncer à ces emprunts plutôt que d'accepter des conditions trop coûteuses.

"Pour autant, nous ne pourrons pas nous passer complètement des investisseurs cette année, et je ne peux pas dire que nous renoncerons à emprunter sur le marché intérieur", a estimé M. Stortchak.

Il a assuré que Moscou continuait de prévoir d'emprunter pour sept milliards de dollars en 2015 sur les marchés internationaux.

gmo/bb/mml/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.