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Irak: Fabius appelle tous les pays de la région, y compris l'Iran, à agir en commun contre l'EI

Irak: Fabius appelle tous les pays de la région, y compris l'Iran, à agir en commun contre l'EI

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a souhaité mercredi que tous les pays de la région moyen orientale, y compris l'Iran, ainsi que les 5 permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, agissent en commun contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI).

"Nous voulons que l'ensemble des pays de la région, les pays arabes mais aussi l'Iran, et le P5 (les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité) se joignent à cette action", a déclaré M. Fabius devant des parlementaires, alors que le président François Hollande a annoncé mercredi dans le journal Le Monde qu'il allait proposer prochainement une conférence internationale sur la sécurité en Irak.

Selon M. Fabius , cette conférence devrait permettre de "prendre une série de dispositions en matière de renseignement et en matière militaire", et de prendre des mesures pour "couper les ressources" de l'État islamique. Reconnaissant que ce groupe se comportait comme "un véritable État" dans les régions qu'il contrôle, il a également estimé nécessaire de "mener une action sociale pour couper les soutiens" dont l'EI peut disposer dans la population.

"Nous considérons que ce groupe terroriste là est d'une dangerosité et d'une nature différentes des autres. Nous avons une entreprise de destruction. Aujourd'hui c'est l'Irak. Mais le califat, c'est l'ensemble de la région, et au-delà de la région c'est évidemment l'Europe", a souligné M. Fabius lors de son audition devant les parlementaires. "Nous sommes tous des gens à détruire et à abattre puisque l'objectif et la raison d'être de ce groupe c'est de tuer tous ceux qui ne se soumettent pas", a-t-il ajouté.

Évoquant les livraisons d'armes aux combattants kurdes qui luttent contre les jihadistes de l'EI, M. Fabius a assuré que tout devait être fait "en conformité avec la décision du gouvernement irakien".

"Il n'est pas question de faire des choses dans le dos du gouvernement central. Qu'il s'agisse des armes, de l'humanitaire, il faut faire les choses ensemble", a-t-il dit.

Paris, Londres, Berlin et Rome ont d'ores et déjà annoncé qu'ils avaient livré ou allaient livrer des armes aux Kurdes.

Les jihadistes de l'État islamique (EI) ont pris en quelques mois de larges portions de territoires en Irak et en Syrie, dans le but d'établir "un califat islamique" dépassant les frontières.

cf/nou/ai

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