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Centrafrique: un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine tué à Bangui (CICR)

Centrafrique: un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine tué à Bangui (CICR)

Un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine a été tué par balle mercredi alors qu'il évacuait des blessés dans le quartier PK5 de Bangui, la dernière enclave musulmane de la capitale centrafricaine, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est profondément choqué par la mort de Bienvenu Bandios, volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine, décédé mercredi 20 août 2014, à Bangui, après avoir été touché par une balle alors qu'il procédait à l'évacuation de blessés dans le secteur du Km 5" (PK5), a indiqué le CICR dans un communiqué.

Le travailleur humanitaire était chauffeur-secouriste au service de la Croix-Rouge centrafricaine depuis cinq ans.

"Nous sommes consternés par cette mort tragique. C'est choquant et inacceptable", a déclaré le président national de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo, cité dans le communiqué.

Des heurts ont éclaté mardi soir à Bangui entre soldats français de la force européenne Eufor et des individus armés, et se sont poursuivis mercredi matin, selon des sources concordantes dans la capitale centrafricaine.

Ces violences sont survenues alors que Bangui, ravagée depuis plus d'un an par de terribles affrontements, exactions et pillages, et vidée de la plupart de ses habitants musulmans impitoyablement traqués par les milices anti-balaka, retrouvait un semblant de normalité depuis plusieurs semaines.

La Centrafrique est sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés, l'ex-rébellion Séléka refusant pour le moment d'y participer.

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé à Brazzaville, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis.

Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, contrainte de l'abandonner en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

A partir du 15 septembre, la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA) doit se substituer progressivement aux forces internationales, dont la Misca et quelque 2.000 militaires français déployés depuis fin 2013 dans le cadre de l'opération Sangaris. La force de l'ONU doit compter 12.000 hommes à effectif plein.

apo/sd

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