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Washington tacle Le Caire après des critiques sur les émeutes de Ferguson

Washington tacle Le Caire après des critiques sur les émeutes de Ferguson

Les Etats-Unis ont rétorqué mardi à l'Egypte qu'ils assumaient d'éventuelles difficultés en matière de droits de l'homme mises au jour par les émeutes à caractère racial à Ferguson dans le Missouri (centre), après des critiques de la diplomatie égyptienne.

"Quand nous avons des problèmes et des questions dans ce pays, nous nous y attelons avec honnêteté et franchise", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Marie Harf, interrogée sur des commentaires acerbes formulés par son homologue égyptien, mais aussi en Iran, en Russie ou en Chine.

"Les gens sont libres de dire ce qu'ils veulent, c'est la liberté d'expression. Mais je suis en total désaccord avec le fait que ce qui se passe ici est comparable aux situations des pays mentionnés", a répliqué Mme Harf lors de son point de presse quotidien.

"Ici aux Etats-Unis, nous mettrons en regard la manière dont nous faisons face à nos problèmes avec transparence, honnêteté et franchise, face à ce qui se fait dans n'importe quel autre pays du monde", a encore défendu la porte-parole américaine.

Plus tôt, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait assuré "suivre de près l'escalade des manifestations" à Ferguson, une banlieue de St Louis agitée depuis dix jours par des émeutes après qu'un jeune Noir a été abattu par un policier blanc. Une forme de pique lancée par Le Caire à l'allié américain qui avait utilisé le même langage diplomatique quand le régime égyptien avait réprimé dans le sang des manifestations islamistes à l'été 2013.

"C'est la beauté de la liberté d'expression que nous chérissons tant aux Etats-Unis. Cette même liberté d'expression dont on ne peut pas dire qu'elle bénéficie du même type de respect en Egypte", a taclé Marie Harf.

Les Etats-Unis ont repris pour l'essentiel leur "partenariat stratégique" en matière de défense avec l'Egypte depuis l'élection du président Abdel Fattah al-Sissi, ancien chef de l'armée. Mais ils n'ont toutefois pas fait taire leurs critiques sur le dossier des droits de l'homme.

nr/rap

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