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« Le Pouvoir de l'amour et autres vaines romances » : nouvelle BD signée Yves Pelletier et Iris (ENTREVUE)

Une nouvelle BD signée Yves Pelletier et Iris (ENTREVUE)
Yves Renaud

Quelques semaines après avoir vécu l’ivresse d’un retour sur scène avec RBO aux Francofolies, Yves Pelletier goûte à l’aboutissement de deux ans de travail avec l’illustratrice Iris. Le duo vient de lancer la bande dessinée Le pouvoir de l’amour et autres vaines romances.

Absurde, merveilleusement légère et bourrée de petits détails que les amateurs apprécieront, la nouvelle parution des éditions La Pastèque offre une série de courtes histoires de quelques pages.

Partant dans tous les sens, mais gardant l’amour comme pivot, les capsules s’attardent à l’évolution étonnante d’une rencontre au marché, aux effets insoupçonnés que certains objets indésirables provoquent lorsque deux amoureux aménagent ensemble, à la gestion supra complexe d’un site de rencontre, aux tactiques impitoyables pour arriver à ses fins dans un couple, aux activités d’un club échangiste, aux auditions d’une télé-réalité ressemblant étrangement à Occupation Double et plus encore.

Comme ce fut le cas il y a quelques années, lorsqu’il écrivait le scénario du film Les Aimants, qui est devenu sans le prévoir une formidable comédie romantique, Yves Pelletier affirme ne pas avoir planifié que la thématique amoureuse soit au centre de son projet.

« Depuis le début des années 80, j’accumule des idées sur toutes sortes de sujets. Quand j’ai proposé une collaboration à Iris, on en a sélectionné une douzaine, avant de réaliser qu’un thème global s’en dégageait. Il n’y avait pas de volonté de faire un portrait de société sur l’amour, mais ça reste un sujet très inspirant qui permet de parler de plusieurs réalités. »

Complicité immédiate

Le créateur ne se gêne pas pour souligner le plaisir qu’il a eu à travailler avec Iris, dont il avait découvert le travail en lisant Justine, l’une des œuvres de l’illustratrice. « J’adore son regard, sa façon de dessiner et l’humour avec lequel elle crée les personnages et les situations. Je trouvais que nos styles se marieraient bien. Quand on a débuté le travail, la complicité s’est installée tout de suite. »

Malgré une communication soutenue pendant deux ans, l’auteur et la dessinatrice ne se sont pas rencontrés plus de cinq fois durant le processus de création. « La majorité du travail se faisait au téléphone ou par courriels. Elle savait où je m’en allais avec mes histoires. Je lui faisais une description des décors et des personnages, et elle me revenait avec des suggestions. C’était mon cadeau de fin de journée quand je voyais ses dessins. Elle s’est rarement trompée pour trouver les traits de mes personnages au premier essai. »

« En même temps, je ne voulais pas la contraindre. Je lui présentais l’idée générale d’une page. Elle faisait le découpage, je faisais des commentaires sur des détails, elle crayonnait et on s’ajustait au fur et à mesure. En regardant le résultat final, on peut tous les deux dire que c’est notre album. Quand Iris avaient des propositions différentes, je prenais un instant pour me demander si ça servait l’histoire. Si ça nous amenait ailleurs, que c’était drôle et qu’elle avait du plaisir avec cette idée, je m’adaptais pour que tout le reste demeure cohérent. La création d’une bande dessinée demande un dialogue et un respect entre les deux artistes. »

Du respect, Yves Pelletier en a énormément pour les dessinateurs du Québec. Assez pour leur confier une large part de ses projets, même s’il possède un talent certain pour le dessin. « Au cégep et à l’université, j’ai payé mes études en faisant des illustrations et des BD. Mais quand RBO a pris son envol, je ne pouvais pas mener les deux carrières de front. J’ai mis le dessin de côté. »

« Aujourd’hui, je pourrais illustrer mes projets, mais il faudrait que je consacre au moins un an pour me refaire la main. Ça demande un travail constant. De toute façon, je suis un gars qui aime les collaborations. Avec RBO, j’ai été habitué au travail en groupe pendant des années. Alors, pourquoi ne pas profiter du talent incroyable des autres dessinateurs au Québec? »

Largement occupé par les tournages à l’étranger de son émission Partir autrement, diffusée sur les ondes de TV5, et par la création de sa nouvelle bande dessinée, Yves Pelletier compte aller de l’avant avec de nouveaux projets de scénarios pour le cinéma. « J’ai plusieurs idées : un projet musical, une comédie avec une bonne de sentiments et un autre projet de comédie plus appuyée. Je n’en dis pas plus pour le moment. »

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