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Chine: libération anticipée d'un blogueur ayant fait son autocritique télévisée

Chine: libération anticipée d'un blogueur ayant fait son autocritique télévisée

Un blogueur chinois arrêté en mai pour avoir "répandu des rumeurs", et qui s'était ensuite prêté à une humiliante autocritique télévisée, a finalement bénéficié d'une libération anticipée pour "bonne conduite", a annoncé mardi la police.

Xiang Nanfu, 62 ans, avait mis en ligne depuis 2009 sur le site Boxun - en chinois mais basé à l'étranger - des articles faisant état de violations présumées des droits de l'Homme. Il avait été accusé par les autorités d'avoir diffusé des "fausses informations" ayant "porté atteinte à l'image de l'Etat".

Il fait partie des quelques centaines d'internautes et de journalistes arrêtés ces derniers mois au cours d'une campagne de lutte contre "les rumeurs" sur l'internet, qui cherche à réprimer les voix critiques au régime.

Des médias chinois avaient ensuite rapporté qu'il avait été condamné à neuf ans de prison pour vol.

Mais la police de Pékin a annoncé mardi, sur son compte officiels de microblogs, l'avoir remis en liberté anticipée "en raison de son mauvais état de santé, et surtout en raison de sa relative bonne conduite, en ce qui concerne la reconnaissance de sa culpabilité".

Il n'a pas été précisé quelle était sa peine.

Les "aveux" de M. Xiang avaient très largement rapportés par les médias officiels courant mai. Il avait dû livrer, peu après son arrestation, des "confessions" filmées et diffusées par la télévision d'Etat CCTV.

"Je reconnais avoir calomnié le Parti (communiste) et le gouvernement. Mon comportement est criminel", avait-il déclaré dans cette longue autocritique de neuf minutes mise en scène par les autorités.

Selon des mesures adoptées en septembre 2013 et visant à museler les réseaux sociaux, les internautes chinois risquent jusqu'à trois ans de prison pour des messages jugés "diffamatoires" si ces derniers ont été repostés plus de 500 fois ou consultés plus de 5.000 fois.

nc-jug/jh

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