Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Yémen: manifestation massive à Sanaa à l'appel de la rébellion chiite

Yémen: manifestation massive à Sanaa à l'appel de la rébellion chiite

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans le calme lundi à Sanaa pour réclamer la chute du gouvernement yéménite, à l'appel du chef de la rébellion chiite Abdel Malek al-Houthi, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les protestataires, rassemblés sur la place du Changement, ont défilé dans le centre de la capitale où ont afflué dans la matinée des convois de partisans des rebelles d'Ansarullah, arrivés en provenance d'autres provinces du pays.

De strictes mesures de sécurité ont été mises en place autour de Sanaa, où la présence des forces de sécurité a été renforcée sur les principaux axes.

"Le peuple veut la fin de la corruption", a scandé la foule avant de se disperser en milieu d'après-midi.

Aucun incident majeur n'a été rapporté durant la manifestation, encadrée par des partisans de la rébellion en armes.

Les manifestants protestaient contre la politique du gouvernement, qui gère une difficile transition politique depuis la départ en février 2012 de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, et pour dénoncer une augmentation, fin juillet, des prix du carburant.

Dans un discours dimanche soir, Abdel Malek al-Houthi a appelé ses partisans à marcher sur Sanaa et manifester pour obtenir "la chute du gouvernement qui a échoué".

Il a fixé aux autorités un ultimatum expirant vendredi pour satisfaire les revendications des protestataires. Sinon, d'autres formes d'actions "légitimes" seront menées, a-t-il averti sans préciser lesquelles.

"Des tentes seront dressées, des sit-ins observés et des marches organisées" cette semaine à Sanaa, a-t-il ajouté, en menaçant de riposter à toute provocation. "Nous ne resterons pas les bras croisés devant tout crime", a-t-il dit.

"Si nos demandes pacifiques ne sont pas satisfaites d'ici vendredi, nous serons amenés à prendre le contrôle de sites gouvernementaux et de bâtiments publics à Sanaa" pour accentuer la pression sur les autorités, a prévenu un dirigeant d'Ansaruallah, interrogé par l'AFP lors de la manifestation.

Début août, des partisans d'Ansarullah avaient déjà manifesté à Sanaa contre le quasi-doublement des prix du carburant et pour réclamer l'éviction du gouvernement.

Les 20 litres d'essence sont alors passés de 2.500 à 4.000 riyals (de 8,6 à 13,8 euros) et les 20 litres de diesel de 2.000 à 3,900 riyals ( 6,7 à 13,4 euros). Le gouvernement a promis d'accompagner cette hausse des prix d'une augmentation des salaires. Selon une estimation de la Banque mondiale datant de 2012, plus de 54% des Yéménites vivent sous le seuil de pauvreté.

Ansarullah, qui contrôle la région de Saada, dans le nord du Yémen, est soupçonné de vouloir élargir sa zone d'influence dans le futur Etat fédéral, qui doit compter six provinces. Les rebelles étaient arrivés en juillet aux portes de Sanaa en prenant la ville d'Amrane, dont ils ont ensuite accepté de se retirer.

mou/tm/faa

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.