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Dans le Pacifique, Kerry s'est plongé au coeur de la Seconde guerre mondiale

Dans le Pacifique, Kerry s'est plongé au coeur de la Seconde guerre mondiale

Guadalcanal et Pearl Harbor: le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est offert la semaine dernière une plongée au coeur de ces deux évènements mythiques de la Seconde guerre mondiale dans le Pacifique, loin des crises en Irak, à Gaza ou en Ukraine.

John Kerry vient de boucler un tour complet du globe qui l'a emmené de Washington en Afghanistan, puis en Birmanie, en Australie, aux îles Salomon et à Hawaï, avant de rentrer en fin de semaine dans la capitale fédérale américaine.

Sur le chemin du retour, ce féru d'Histoire s'est accordé une pause dans l'immense base militaire de Pearl Harbor, près d'Honolulu, lieu tragique et célébrissime depuis l'attaque aérienne choc du Japon le matin du 7 décembre 1941 qui déclencha l'engagement des Etats-Unis dans la Seconde guerre mondiale.

Le mémorial de Pearl Harbor, au milieu de la rade, constitué d'une longue passerelle et de deux plate-formes fermées en pierre blanche, a été érigé au-dessus de l'épave du cuirassé USS Arizona torpillé et coulé ce jour-là.

Au côté du patron du commandement des Etats-Unis dans le Pacifique, l'amiral Samuel Locklear, John Kerry s'est longuement penché au-dessus de l'épave du navire de guerre, dont on aperçoit des parties immergées et même des traces de carburant, et qui, dit-on, sert de tombeau à des centaines de dépouilles de soldats et de marins.

Le chef de la diplomatie américaine a ensuite jeté à l'eau des pétales de roses.

Puis en silence, cet ancien combattant du Vietnam s'est recueilli devant le mur portant les noms des 2.335 soldats et Marines qui ont péri dans les bombardements japonais.

Quelques heures plus tôt, John Kerry avait tenu à s'arrêter à Guadalcanal, l'île principale de l'archipel des Salomon, dans le Pacifique Sud. Au mémorial de cette terrible bataille, il a exprimé "son immense révérence" et son "admiration absolue pour ceux qui ont servi ici".

Sur les hauteurs de Honiara, la capitale des Salomon, dominant une sublime baie inondée de soleil et battue par le vent, John Kerry a rappelé que s'était déroulée là il y a plus de 70 ans "l'une des batailles navales les plus dures et les plus sanglantes de l'Histoire".

La campagne de Guadalcanal, qui a duré du 7 août 1942 au 9 février 1943, est considérée par les historiens comme la première offensive majeure et victorieuse des Alliés contre le Japon, après le traumatisme de Pearl Harbor.

Guadalcanal, malgré ses plus de 7.000 morts du côté des Alliés et quelque 31.000 Japonais tués, fut "un tournant" pour les forces américaines et alliées dans la guerre du Pacifique, a insisté John Kerry.

Autour de la tombe du soldat inconnu, le ministre a échangé avec deux anciens combattants américains et un ancien scout des Salomon, qui, avec des garde-côtes locaux, surveillaient les mouvements des forces japonaises.

Il a aussi évoqué la mémoire d'un de ses modèles en politique, le président John F. Kennedy: celui qui n'était alors que le lieutenant Kennedy fut blessé le 2 août 1943 à bord de son petit torpilleur coulé par un destroyeur japonais. L'histoire raconte que Kennedy et ses hommes d'équipage, réfugiés sur une île, furent sauvés quelques jours plus tard par deux jeunes garde-côtes locaux, dont le dernier vient de mourir début août.

"Le président Kennedy n'a jamais oublié l'héroïsme de ces deux habitants des îles Salomon", a lancé John Kerry, parlant d'un "lien entre nos nations plus solide que jamais, forgé ici le 7 août 1942".

Sa longue tournée en Asie-Pacifique, pour réaffirmer le "rééquilibrage" des Etats-Unis vers cette région, a largement été occultée par l'Irak, Gaza ou l'Ukraine, les points brûlants de la planète où l'Amérique est parfois accusée de ne pas être assez impliquée.

"On entend des gens qui parlent du retrait ou du désengagement des Etats-Unis. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Je crois que nous sommes plus impliqués et plus actifs que nous ne l'avons jamais été dans l'histoire de l'Amérique", s'est défendu John Kerry en quittant Hawaï.

nr/vog

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