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Chine: Mercedes accusé de manipulation de prix par les autorités (médias)

Chine: Mercedes accusé de manipulation de prix par les autorités (médias)

Mercedes-Benz, marque du constructeur allemand Daimler, a été accusé par les autorités chinoises de manipuler ses prix de vente, a rapporté un média d'Etat, alors que le secteur automobile fait l'objet dans le pays de vastes enquêtes antimonopole.

Les autorités de la concurrence de la province du Jiangsu (est) ont rassemblé des éléments prouvant que Mercedes-Benz "a manipulé les prix de ses pièces détachées" ainsi que de ses services de maintenance et de réparation, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle au cours du week-end.

Certains tarifs ont été jugés exorbitants par les régulateurs.

Ainsi, pour le modèle Mercedes-Benz Classe C -- une berline haut-de-gamme --, le prix total pour l'ensemble des pièces détachées achetées séparément peut représenter plus de 12 fois le prix du véhicule neuf, a précisé Chine nouvelle, se référant aux données d'une fédération professionnelle.

"Cette affaire Benz est le cas typique d'un contrôle vertical des prix", a asséné Zhou Gao, patron du Bureau anti-monopole du Jiangsu, cité par le média.

Ce Bureau provincial avait été missionné par la NDRC -- la puissante Commission nationale pour la réforme et le développement, l'une des autorités chinoises de la concurrence -- pour enquêter sur de présumées infractions de Mercedes-Benz à la loi antimonopole chinoise, a ajouté M. Zhou.

Un porte-parole de Daimler a confirmé lundi à l'AFP que l'entreprise "apportait son assistance" aux autorités, mais il s'est refusé à tout commentaire sur les faits détaillés par Chine nouvelle, arguant que l'enquête était "toujours en cours".

Un média chinois avait rapporté début août que des inspecteurs de la NDRC avaient perquisitionné des bureaux et un espace de vente de Mercedes-Benz à Shanghai (est).

Plusieurs constructeurs étrangers, dans le collimateur de Pékin, ont dévoilé ces dernières semaines des réductions de prix drastiques sur les prix de vente de leurs pièces détachées, voire sur certains modèles.

Après s'en être pris l'an dernier à de grands groupes étrangers du secteur pharmaceutique et de l'agroalimentaire, les régulateurs chinois ont annoncé ces dernières semaines avoir lancé des enquêtes sur les pratiques commerciales de firmes informatiques et de grands constructeurs automobiles.

La NDRC enquête ainsi sur plus de 1.000 firmes de l'industrie automobile, à la fois locales et étrangères, selon des médias d'Etat.

Audi, marque haut-de-gamme de l'allemand Volkswagen, a indiqué la semaine dernière que sa coentreprise en Chine "allait accepter" une sanction pour "pratiques monopolistiques".

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