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Un Japonais peut-être enlevé en Syrie, les autorités vérifient

Un Japonais peut-être enlevé en Syrie, les autorités vérifient

Les autorités japonaises vérifiaient lundi des informations publiées sur internet, selon lesquelles un Japonais aurait été enlevé et maltraité en Syrie par des militants islamistes.

"Nous sommes au courant de ce qui a été rapporté sur internet et essayons de vérifier les informations", a déclaré à l'AFP un fonctionnaire du ministère japonais des Affaires étrangères.

Aucune revendication n'a pour le moment été adressée aux autorités nippones, a précisé ce responsable.

Le Japon aurait été averti ce week-end de cet enlèvement présumé que tente de confirmer l'ambassade du Japon, fermée en Syrie et installée en Jordanie.

Une vidéo, visionnée par des journalistes de l'AFP, montre un homme se déclarant Japonais et aux mains de jihadistes de l'Etat islamique, vraisemblablement dans la province septentrionale d'Alep.

L'homme, aux cheveux châtains assez longs et à la barbe de quelques jours, couché au sol et apparemment blessé à la tête, dit se nommer Haruna Yukawa, être "photographe", puis "journaliste, à moitié médecin".

"Je ne suis pas soldat", insiste-t-il sous la menace d'un couteau sur la poitrine. La vidéo est stoppée net au moment où le couteau amorce un mouvement.

La Syrie est dans un état d'extrême confusion et nous tentons de vérifier ce qu'il en est de la sécurité de cet homme via divers canaux", a déclaré lundi un vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Akitaka Saiki.

Son ministère, le bureau du Premier ministre et l'Agence de police nationale ont créé une cellule spéciale pour traiter cette affaire.

"Nous n'avons pas de personnel sur place et n'avons pas l'intention d'en envoyer compte tenu de la situation", a expliqué un autre responsable du même ministère.

"Nous devons encore confirmer les diverses assertions concernant ce cas, mais nous ne sommes pas en position d'entrer en contact direct avec l'Etat islamique (EI)", en référence au groupe jihadiste radical combattant en Syrie.

Plusieurs messages de différentes sources en anglais assurent que "le dénommé Haruna Yukawa était un espion et a été exécuté". Lui-même avait affirmé fin juin sur son blog "être infiltré en première ligne avec le groupe EI de la mouvance Al-Qaïda".

Haruna Yukawa est le patron d'une petite société appelée Private Military Company (PMC) qui se donne pour mission de secourir des Japonais à l'étranger et de protéger les plus faibles en dépêchant des hommes entraînés sur le terrain avec des équipements divers.

Des photos apparemment prises en Syrie dans la région d'Alep ont été publiées fin mai, début et mi-juillet sur le site de PMC. Elles montrent M. Yukawa portant une arme en compagnie d'autres personnes, des immeubles détruits, des personnes recherchant des blessés dans des décombres. Ces images ne comportent qu'une très brève légende en japonais sur le lieu, sans autre commentaire.

La compagnie était injoignable lundi à Tokyo et, à l'adresse indiquée sur le site, un immeuble de 13 étages, rien n'attestait de son existence.

Sur son blog personnel et sur sa page Facebook (actualisés pour la dernière fois en juin et juillet), les vidéos tournées en Syrie remontent au mois de mai, dont plusieurs le montrant lui-même armé, ainsi que des scènes horrifiantes d'enfants blessés.

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