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Gaza: pas d'accord sans "réponse concrète" aux "besoins sécuritaires" d'Israël (Netanyahu)

Gaza: pas d'accord sans "réponse concrète" aux "besoins sécuritaires" d'Israël (Netanyahu)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche qu'il n'accepterait pas d'accord de cessez-le-feu qui ne prenne pas en compte les "besoins sécuritaires d'Israël", alors que les négociations indirectes reprenaient dimanche au Caire avec les Palestiniens.

"Nous n'accepterons d'accord sur un cessez-le-feu que s'il y a une réponse concrète à nos besoins sécuritaires", a déclaré M. Netanyahu à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, au sein duquel des voix s'élevaient contre la manière de conduire ces discussions incertaines.

"Si le Hamas pense qu'il peut transformer ses pertes militaires en victoire politique il se trompe", a prévenu le Premier ministre israélien, faisant référence au mouvement palestinien qui contrôle la bande de Gaza.

M. Netanyahu a aussi prévenu que "tant que le calme ne serait pas revenu, le Hamas allait continuer à souffrir, s'il pense que le temps joue en sa faveur il se trompe, s'il pense que nous ne sommes pas assez déterminés il se trompe".

Les hostilités ont fait depuis le début le 8 juillet d'une nouvelle offensive israélienne dans la bande de Gaza, au moins 1.980 morts côté palestinien, majoritairement des civils, et 67 morts côté israélien, dont trois civils.

Israël exige la "démilitarisation de Gaza", dont ne veulent pas entendre parler les Palestiniens, qui exigent eux en priorité, la levée du blocus imposé depuis plusieurs années à l'enclave palestinienne et qui asphyxie l'économie de la bande de Gaza.

"Nous ne pouvons pas céder sur l'exigence de démilitarisation de Gaza et nous ne pouvons pas commencer à discuter d'un port ou d'un aéroport à Gaza", s'est élevé dimanche Youval Steinitz, ministre du Renseignement et membre du parti de droite Likoud, de M. Netanyahu.

Certains plaident pour des négociations plus ambitieuses encore, comme le ministre des Finances Yaïr Lapid (centre), pour qui les discussions doivent permettre non seulement de trouver un accord bilatéral, mais surtout un règlement diplomatique impliquant le plus d'acteurs internationaux possible pour mettre fin une fois pour toutes au face-à-face meurtrier entre Israël et le Hamas.

Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman (droite ultra-nationaliste), a lui plaidé pour le déploiement, jugé peu réaliste, de casques bleus de l'ONU dans la bande de Gaza.

"Nous menons une opération sur deux fronts, militaire et diplomatique", a d'ailleurs tenu à préciser le Premier ministre.

Une démarche récusée par l'aile dure du gouvernement pour qui le simple fait d'accepter de négocier, même de manière indirecte, avec le Hamas est une erreur.

"Il faut interrompre les négociations avec le Hamas, on ne peut pas continuer à attendre en se rongeant les ongles de recevoir une réponse de la part d'une organisation terroriste", a ainsi plaidé le ministre de l'Economie, Naftali Bennett, chef du parti religieux et nationaliste le Foyer Juif.

A Gaza, les armes ont fini, de facto, par se taire, à la faveur d'une suite de fragiles cessez-le feu acceptés par Israël et le Hamas. Le dernier en date a été instauré lundi et reconduit jeudi pour cinq jours.

Un échec des négociations du Caire en vue d'une trêve durable ne signifierait pas nécessairement une reprise immédiate des hostilités dans la bande de Gaza.

Un cessez-le-feu unilatéral "serait une bonne solution si nous voyons que sur le plan sécuritaire, l'accord proposé n'est pas satisfaisant, qu'il menace directement notre sécurité", a dit le ministre Gilad Erdan, membre du cabinet de sécurité, à la radio publique.

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