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Syrie: les rebelles défendent un bastion face aux jihadistes au nord d'Alep

Syrie: les rebelles défendent un bastion face aux jihadistes au nord d'Alep

Les rebelles syriens défendaient samedi la localité de Marea, un de leurs principaux bastions dans la province septentrionale d'Alep, face à une rapide avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI), selon une ONG et un militant.

L'EI, puissant groupe extrémiste semant la terreur en Irak et en Syrie, progresse dangereusement vers les bastions rebelles de Marea et Azaz, s'étant emparé en trois jours d'une dizaine de localités dans la province d'Alep frontalière de la Turquie.

Une prise d'Azaz et de Marea pourrait porter un coup fatal à la rébellion qui tente depuis trois ans de renverser le pouvoir à Damas et combat dans le même temps l'EI.

"Les combats font rage samedi entre les rebelles et l'EI aux alentours de Marea", située au nord d'Alep, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Marea est le principal bastion du Front islamique, la plus importante coalition rebelle en Syrie.

Et, si l'EI s'empare de Marea et d'Azaz, proches de la frontière turque, il coupera la principale route d'approvisionnement des rebelles.

"Les rebelles considèrent qu'il s'agit d'une des plus importantes batailles contre l'EI (...) il n'est pas question de la perdre", a déclaré à l'AFP Abou Omar, porte-parole du "conseil révolutionnaire" de Marea qui y représente rebelles et militants.

"Les rebelles ont envoyé beaucoup de renforts et d'armes aux alentours et à l'intérieur de Marea", selon ce porte-parole, contacté via internet, qui a précisé que les combats se déroulaient à "10 km de la localité".

Selon lui, le groupe jihadiste, actuellement visé par des frappes américaines dans le nord de l'Irak, utilise des armes lourdes prises à l'armée irakienne en déroute lors de son offensive fulgurante en juin. D'après les experts, il s'agit d'armes américaines octroyées à l'armée irakienne.

Les combats autour de Marea interviennent après la prise par l'EI de 10 villages et localités au nord d'Alep entre mercredi et jeudi, selon l'OSDH.

Cette ONG notait samedi que le sort de dizaines de rebelles faits prisonniers par l'EI lors de cette offensive reste inconnu, sachant que neuf ont été décapités mercredi et huit autres samedi.

L'opposition syrienne a de son côté mis en garde vendredi soir contre la progression de l'EI vers Marea, estimant "que le danger que représente ce groupe en Irak et en Syrie est indivisible".

"Si la communauté internationale est sérieuse dans le combat contre (l'EI), ce combat ne doit pas se limiter à l'Irak", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Parallèlement à la progression des jihadistes, les rebelles font face également à l'avancée des forces du régime en périphérie de la ville d'Alep, selon l'OSDH.

"Vendredi soir, l'armée et les milices pro-régime ont lancé un assaut violent qui s'est poursuivi jusqu'à l'aube sur la banlieue de Handarat ainsi que sur la colline stratégique de Kindi", respectivement situées en périphérie nord et nord-est d'Alep, d'après l'ONG.

Une prise de Kindi permettrait au régime de surplomber les quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles depuis l'été 2012 et bombardés depuis chaque jour par l'aviation du régime.

ram/emb

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