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Turquie: Le président élu Erdogan se présente en champion des libertés

Turquie: Le président élu Erdogan se présente en champion des libertés

Le président élu turc Recep Tayyip Erdogan a dressé un bilan particulièrement positif sur le plan des droits et libertés de ses 12 années passées au poste de Premier ministre, rejetant toute critique d'autoritarisme.

Dans un pays divisé sous son règne, M. Erdogan a solennellement promis néanmoins d'oeuvrer pour la "réconciliation sociale" en Turquie lors d'un discours prononcé au cours d'une réunion de son parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) à Ankara.

"Nous avons fait des réformes historiques pour que tout les citoyens (...) puissent, sans être inquiétés, exprimer librement leurs opinions, leur identité, leurs valeurs, leur culture et leur croyance", a-t-il insisté.

M. Erdogan, 60 ans, leader charismatique et agressif, a été élu dimanche lors d'un premier scrutin au suffrage universel nouveau président pour un mandat de cinq ans avec 51,8% des voix.

L'homme fort du pays ambitionne dans ce qu'il a baptisé la "nouvelle Turquie" dans sa campagne électorale de renforcer les prérogatives de ce poste largement protocolaire afin de garder notamment le contrôle de l'exécutif, un projet dénoncé par ses détracteurs qui l'accusent de vouloir créer un régime présidentiel.

"C'est de la propagande noire", leur a répondu M. Erdogan, assurant qu'une fois qu'il aurait prêté serment, le 28 août, il deviendrait "le président de 77 millions de Turcs, sans distinction".

"J'en appelle à la conscience de ceux qui nous ont accusés (...) d'être un dictateur, d'être autoritaire. Inutile de les accepter comme des interlocuteurs", a affirmé le nouveau président turc qui s'est défendu de toute intervention de son régime islamo-conservateur dans la sphère privée des Turcs.

"Nous avons respecté le mode de vie de chacun", a insisté M. Erdogan dont le régime a été visé en été 2013 par une contestation populaire particulièrement de jeunes, violemment réprimée, visant son "autoritarisme" et sa "dérive islamiste" dans le pays très majoritairement musulman mais traditionnellement laïque.

BA/pt

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