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Espagne: les Canaries s'opposent aux prospections pétrolières

Espagne: les Canaries s'opposent aux prospections pétrolières

Le président de la région des Canaries, Paulino Rivero, a menacé jeudi d'une "rupture des relations" avec Madrid, après le feu vert donné par le gouvernement à Repsol pour procéder à des prospections pétrolières au large de l'archipel touristique.

Selon un avis publié mercredi au Bulletin officiel, le ministère de l'Industrie a accordé au géant pétrolier une autorisation, valable trois ans, pour rechercher du pétrole à une cinquantaine de kilomètres au large des côtes des îles de Lanzarote et de Fuerteventura, avec trois sondes et à une profondeur de 3 à 7 kilomètres.

L'entreprise devra en contrepartie constituer une garantie de 20 millions d'euros pour "couvrir ses responsabilités environnementales" et arrêter ses opérations en cas d'activité sismique supérieure à 4,5 sur l'échelle de Richter dans la région.

Le groupe espagnol a déjà fait savoir qu'il espérait commencer la prospection sous-marine au dernier trimestre de cette année. Son patron, Antonio Brufau, fait valoir que l'exploitation d'hydrocarbures pourrait générer 5.000 emplois dans l'archipel, touché par un taux de chômage de plus de 30%.

Mais les autorités locales et les écologistes s'opposent à cette idée. "Les Canaries ne sont pas à vendre", a martelé Paulino Rivero, à la tête de la coalition nationaliste de centre droit Coalicion Canaria, lors d'une conférence de presse jeudi.

Il a demandé une intervention du chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, dans le dossier. Il a aussi mis en garde contre toute différence de traitement entre les Canaries et les îles des Baléares, dirigées par les conservateurs du PP, aussi concernées par un projet d'exploration pétrolière.

Faute de quoi il pourrait se produire "une rupture des relations institutionnelles entre les Canaries et le gouvernement espagnol", a avertit Paulino Rivero.

Plusieurs associations ont averti qu'elles allaient dénoncer la décision du gouvernement devant la justice. Pour Greenpeace, WWF, Amigos de la Tierra, Ecologistas en Accion, SEO/Birdlife, le processus qui a conduit le gouvernement a donné son accord "a été entaché d'irrégularités". Par conséquent, elles comptent "faire appel de la décision administrative devant les tribunaux espagnols et européens".

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