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Afrique du Sud: Zuma paiera pour sa résidence si son ministre lui demande

Afrique du Sud: Zuma paiera pour sa résidence si son ministre lui demande

Le président sud-africain Jacob Zuma a estimé jeudi qu'il appartenait à son ministre de la Police de déterminer s'il doit rembourser une partie des travaux effectués aux frais du contribuable, officiellement pour des raisons de sécurité, dans sa résidence privée.

La médiatrice Thuli Madonsela, chargée de veiller au bon usage des deniers publics, avait jugé en mars que le président avait illégalement profité du chantier, dénonçant la construction d'une piscine, d'un amphithéâtre, d'un enclos à bétail et d'un poulailler qui n'avaient aucun rapport avec les raisons avancées pour justifier les travaux.

Sommé de répondre, Jacob Zuma a transmis, avec quatre mois de retard, un mémo de vingt pages au président du Parlement sud-africain, dans lequel il estime que la médiatrice a outrepassé son mandat.

"Le ministre de la Police (...)(doit) tenir informé le conseil des ministres de sa décision quant à savoir si le président doit contribuer aux améliorations de la sécurité, compte tenu du cadre législatif, des pratiques passées, de la culture, et des conclusions des différents rapports" compilés sur le sujet, a écrit le président.

En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma --accessoirement président de l'ANC, le parti au pouvoir-- est aussi chef du gouvernement, et a une autorité directe sur les ministres.

Thuli Madonsela avait recommandé à M. Zuma de payer "un pourcentage raisonnable" des 256 millions de rands (18 millions d'euros) qu'a coûté le chantier de sa résidence de Nkandla (est), une somme à déterminer avec le Trésor sud-africain.

Jacob Zuma a dit à plusieurs reprises que les travaux lui avaient été imposés, et que, n'ayant pas suivi le chantier --ce qu'a démenti par ailleurs une figure respectée de l'ANC-- il ne pouvait être tenu responsable ni de la nature des aménagements, ni de la dérive des coûts.

Deux jours avant les élections législatives en mai, il avait aussi évoqué, à la surprise générale, le viol de l'une de ses épouses quelques années auparavant pour justifier le renforcement de la sécurité.

Dans son rapport jeudi, Jacob Zuma indique que sa résidence a été détruite deux fois au début des années 1990 lors des affrontements ayant ensanglanté la fin de l'apartheid, ajoutant qu'il reste président lorsqu'il est à Nkandla, où il reçoit beaucoup.

liu/cpb/cgu

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