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Manoeuvres russes sur les îles Kouriles: "ferme" protestation de Tokyo

Manoeuvres russes sur les îles Kouriles: "ferme" protestation de Tokyo

Le Japon a "fermement protesté" mercredi auprès de la Russie qui a organisé des manoeuvres militaires sur les îles Kouriles, au coeur d'un contentieux russo-japonais qui remonte à la dernière guerre.

Ces manoeuvres "sont très regrettables et nous avons transmis une ferme protestation à l'ambassade de Russie à Tokyo", a indiqué un porte-parole du ministère japonais des affaires étrangères.

"Notre pays ne peut absolument pas accepter ça", a de son côté déclaré le Premier ministre Shinzo Abe mercredi à des journalistes, cité par l'agence de presse Jiji.

Techniquement et malgré d'importantes relations économiques, les deux pays n'ont toujours pas signé de traité de paix depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale en raison de leur différend sur les Kouriles à l'extrême nord de l'archipel nippon et que Tokyo appelle les "Territoires du Nord".

Moscou et Tokyo se disputent en effet toujours quatre îles de l'archipel des Kouriles du Sud, annexées par les Soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les propos de M. Abe interviennent quelques jours après l'annulation par la Russie d'une rencontre avec un haut diplomate japonais à propos du conflit sur les Kouriles, en guise de rétorsion après la décision de Tokyo d'adopter de nouvelles sanctions à l'encontre de responsables russes dans la crise ukrainienne.

La tenue de ces pourparlers, qui devaient avoir lieu à Moscou en août entre les vice-ministres des Affaires étrangères russe et japonais, serait "mal à propos après les dernières sanctions antirusses décrétées par Tokyo", avait indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Tokyo avait pris des premières sanctions fin avril, notamment une interdiction de visas touchant 23 citoyens russes. Moscou avait vivement réagi en promettant de riposter à cette décision qui ne resterait pas "sans réponse".

Principal allié des Etats-Unis dans la région et membre du G7, le Japon se trouve depuis le début de la crise ukrainienne dans un dilemme fâcheux.

Depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, Shinzo Abe a pourtant tout fait pour resserrer les liens avec Moscou, l'un des principaux fournisseurs de gaz de l'archipel. En l'espace d'un an et demi, il a ainsi rencontré le président Vladimir Poutine cinq fois.

Au-delà des intérêts purement économiques, Tokyo espérait aussi, en se rapprochant de la Russie, arriver à finalement résoudre le conflit des îles Kouriles.

si/pb/jlh/pt

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