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Liban: les ravisseurs de soldats réclament un échange de prisonniers

Liban: les ravisseurs de soldats réclament un échange de prisonniers

Des jihadistes réclament la libération de prisonniers islamistes pour relâcher 36 soldats et policiers libanais qu'ils tiennent en otage, a affirmé mercredi à l'AFP une source informée du dossier.

Le 2 août, des affrontement inédits avaient éclaté dans un secteur frontalier de la Syrie entre l'armée libanaise et des jihadistes venus de Syrie à la suite de l'arrestation d'un des leurs, dans la pire flambée de violence au Liban depuis le début de la guerre en Syrie voisine.

Dix-neuf soldats et 17 policiers avaient été enlevés, et 19 militaires ainsi que des dizaines de jihadistes et de civils avaient péri pendant les cinq jours d'affrontements.

La source, qui n'a pas souhaité être identifiée, a indiqué à l'AFP qu'une vidéo montrant sept soldats libanais vivants a été remise aux autorités libanaises par le biais de dignitaires religieux jouant le rôle de médiateurs dans cette affaire.

La source a précisé que la dépouille d'un soldat était également aux mains des jihadistes.

"L'une de leurs principales revendications est la remise en liberté d'un certain nombre de prisonniers (islamistes) non Libanais, dont Imad Ahmad Jomaa", selon la source.

C'est l'arrestation de ce dernier, qui a prêté allégeance au groupe extrémiste de l'État islamique, qui avait provoqué les combats dans la localité d'Aarsal (est), frontalière de la Syrie.

De son côté, le porte-parole de la délégation du comité des oulémas musulmans qui mène la médiation, cheikh Adnane Amamé, a confirmé à l'AFP qu'une vidéo de soldats a été remise mercredi aux autorités.

"Nous avons remis aux autorités compétentes une vidéo montrant des soldats en bonne santé, qui se sont identifiés, ainsi que des revendications de l'autre partie" (les jihadistes), a-t-il dit.

En prélude à des négociations, les jihadistes, selon lui, présentent "des revendications d'ordre général", comme l'arrêt de supposés mauvais traitements de l'armée à l'égard des blessés et des réfugiés syriens à Aarsal.

Il a refusé de confirmer ou de démentir la revendication sur la libération de prisonniers.

Le conflit en Syrie a exacerbé les divisions et les tensions confessionnelles au Liban. Les sunnites sont en faveur de leurs coreligionnaires qui se battent contre le régime, tandis que les chiites, emmenés par le puissant Hezbollah qui combat auprès de l'armée syrienne, sont partisans du président Bachar al-Assad.

oi-ram/sk/feb

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