La question de la suppression du nom du lieu-dit "La-mort-aux-Juifs", demandée par le Centre Simon Wiesenthal, sera inscrite à l'ordre du jour du prochain conseil municipal du village français de Courtemaux, a-t-on appris mercredi auprès d'un élu de la commune.
"On va s'attaquer à ce problème tout début septembre" et trouver un "nouveau nom au hameau", a indiqué à l'AFP Serge Montagne, deuxième adjoint au maire de ce village du Loiret, département situé au sud de Paris, confirmant une information du quotidien La République du Centre.
Le nom du lieu-dit est "resté au cadastre", a précisé M. Montagne, mais l'adresse des quelques maisons installées est "route de Louzouer au niveau postal depuis 1992".
"Le maire a la très réelle intention d'inscrire à l'ordre du jour du prochain conseil municipal la question de la suppression de la mention au cadastre du nom de ce lieu-dit", a confirmé à l'AFP le sous-préfet de Montargis, Paul Laville.
Dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le centre Simon Wiesenthal, "choqué de découvrir l'existence d'un village de France nommé officiellement +La-mort-aux-Juifs+", souhaitait que le lieu-dit soit débaptisé.
En 1992, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait effectué la même demande auprès du maire de l'époque, des autorités préfectorales et du ministère de l'Intérieur.
En mai un village espagnol proche de Burgos baptisé "Castrillo Matajudios" ("Castrillo Tuelesjuifs") a voté lors d'un référendum en faveur du changement de nom de la commune qui était, selon son maire, un peu lourd à porter. Vingt-six des 52 votants ont voté en faveur d'un nouveau nom, "Mota de Judios" ("La-Colline-des-Juifs").
En France de nombreux toponymes (rues, noms de lieux) témoignent de plus de 2000 ans de présence des juifs, une histoire faite de périodes de persécutions et d'expulsions entrecoupées de relative tolérance.
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