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Iran : Rohani critiqué pour avoir traité ses détracteurs de "froussards"

Iran : Rohani critiqué pour avoir traité ses détracteurs de "froussards"

Les critiques se sont multipliés mardi contre le président iranien Hassan Rohani pour avoir qualifié ses détracteurs de "froussards" et leur avoir dit d'aller "au diable", selon les médias iraniens.

Plusieurs dizaines de députés ont signé une lettre pour demander que M. Rohani vienne s'expliquer à huis clos devant le Parlement. Selon un député conservateur, ils seraient même 200 sur un total de 270 députés.

"Certains crient des slogans mais ce sont des froussards politiques", avait affirmé lundi le président, faisant référence aux ultra conservateurs qui critiquent les négociations nucléaires en affirmant que l'Iran a trop cédé face aux grandes puissances.

"Dès qu'on veut négocier, ils disent qu'ils tremblent. Au diable! Allez trouver un endroit pour vous réchauffer. L'entente-phobie est une erreur", a déclaré le président ajoutant que l'Iran disposait des "meilleurs diplomates au monde" pour mener les négociations nucléaires avec les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

Certains ultra conservateurs critiquent l'équipe de négociateurs nucléaires en affirmant qu'ils ont trop cédé face aux grandes puissances.

Selon un député, le président du parlement Ali Larijani a affirmé lors d'une séance à huis clos que "les propos du président sont indéfendables et inacceptables".

Il a toutefois conseillé aux députés "de ne pas s'occuper de problèmes mineurs car les difficultés économiques du pays sont importantes", selon le même député.

Le vice-président du Parlement, Hassan Aboutorabi, a affirmé que les "inquiétudes exprimées par certains" visent à ce que dans les négociations on ne s'éloigne pas "des intérêts nationaux" et a demandé au président de ne pas "empêcher les critiques bienveillantes".

Les milieux réformateurs ont également critiqué les propos du président.

"Qualifier ses détracteurs de froussards et leur dire +au diable+ n'est pas digne de vous Monsieur le président. D'autant plus vous êtes vous même un religieux", a écrit le quotidien réformateur Etemad.

"L'une des critiques que nous avions contre l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad était justement ses propos outranciers qui n'étaient pas digne de sa fonction (...) Est-ce que vos propos étaient différents" de ceux de l'ancien président?, demande le quotidien.

"Le président n'était pas en colère mais seulement direct", a réagi son conseiller pour les affaires culturelles Hessameddine Ashna, cité par l'agence Isna.

En tout cas, les propos du président ont provoqué la colère dans le camp conservateur, qui pourtant soutient dans sa grande majorité les négociations nucléaires avec les grandes puissances.

sgh/sw

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