Le président François Hollande fait profil bas pour fêter ses 60 ans mardi, en famille et dans un lieu tenu secret, un effacement imposé par la situation économique et sociale difficile de la France.
Le chef de l'Etat a quitté subrepticement dimanche sa villégiature de la résidence de la Lanterne, en lisière du parc du Château de Versailles près de la capitale, pour une destination du "sud-est de la France", selon la présidence.
C'est là qu'il soufflera ses 60 bougies à l'écart du bruit médiatique, "en famille, avec ses enfants", Thomas, Clémence, Julien et Flora, et hors la présence de tout ministre.
Le président qui aura pris une dizaine de jours de vacances cet été "considère que son anniversaire est un événement privé qui a donc vocation à rester privé", a souligné son entourage.
Pour Jérôme Fourquet de l'institut Ifop, il s'agit d'éviter "à tout prix une faute de goût avec le télescopage des images des crises internationales et d'une réalité sociale et économique difficile avec celles d'un président de la République en maillot de bain".
Si les sombres pronostics d'une majorité d'économistes se réalisent, les chiffres de la croissance au deuxième trimestre s'annoncent mauvais, avec une progression quasi-nulle mettant définitivement hors de portée la prévision officielle d'une hausse de 1% du PIB sur l'ensemble de l'année.
Le Premier ministre Manuel Valls avait déjà préparé les esprits à cette éventualité le 1er août, promettant aux Français une rentrée "difficile".
Le chômage a atteint un niveau historique, avec 3,398 millions de demandeurs d'emploi fin juin, frôlant les 10% de la population active. Depuis l'élection de François Hollande en mai 2012, près d'un demi-million de nouveaux demandeurs d'emploi sans activité ont été enregistrés en France.
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