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Dette: rassemblement hostile aux fonds "vautours" à Buenos Aires

Dette: rassemblement hostile aux fonds "vautours" à Buenos Aires

Plus de douze mille personnes se sont réunies mardi dans un stade couvert de Buenos Aires, à l'appel de plusieurs partis de gauche, afin de soutenir le gouvernement dans son litige contre les fonds "vautours".

Des centaines de drapeaux de partis politiques et de syndicats étaient déployés dans le Luna Park, situé à quelques encablures du palais présidentiel, où régnait une ferveur patriotique. La foule entonnait des chants au son des tambours et scandait des slogans comme "Patrie, oui, colonie, non".

"Je suis venu pour défendre notre souveraineté nationale, car la stratégie des fonds vautours va à l'encontre des intérêts de notre pays et de l'ensemble des pays en développement plus largement", indique Eric Lagorio, 24 ans, militant du mouvement Jeunesse péroniste, enroulé dans un drapeau aux couleurs de l'Argentine.

"La majeure partie de la dette argentine a été contractée durant la dictature militaire, lorsque le peuple n'avait pas son mot à dire", fustige Gladys Negrelle, une politologue de 58 ans, au milieu d'un vacarme assourdissant.

Comme elle, de nombreux Argentins présents au Luna Park dénoncent l'origine "illégitime" et "injuste" de la dette du pays.

"Il faut rembourser la dette, mais seulement ce qui a été prêté, et rien de plus", estime Gonzalo Ruiz, un lycéen de 16 ans, venu avec des amis afin d'apporter son soutien à la politique du gouvernement contre les fonds "vautours".

Plusieurs figures de la politique se sont exprimées lors de ce rassemblement, comme Amado Boudou, le vice-président argentin, ainsi que Gabriel Mariotto, le vice-gouverneur de la province de Buenos Aires.

L'Argentine a été condamnée par la justice américaine à verser 1,3 milliard de dollars à des fonds "vautours", ce à quoi Buenos Aires se refuse, estimant que cette décision judiciaire met en péril tout le processus de restructuration de sa dette.

Les agences de notation ont classé l'Argentine en "défaut de paiement partiel" car un juge américain a bloqué tout remboursement de dette aux autres créanciers tant que le pays sud-américain se refuserait à appliquer le jugement.

str-ap/mf

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