Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Insuline à inhaler: Sanofi signe un accord de licence d'un montant pouvant atteindre 925 M USD

Insuline à inhaler: Sanofi signe un accord de licence d'un montant pouvant atteindre 925 M USD

Le groupe pharmaceutique Sanofi a signé un accord exclusif de licence au niveau mondial, dont le montant pourra atteindre 925 millions de dollars, avec la société de biotechnologies américaine MannKind Corporation pour son insuline en poudre à inhaler, ont annoncé lundi les deux entreprises.

Ce produit, dénommé Afrezza, qui "est une nouvelle insuline à inhaler d'action rapide pour le traitement des diabètes de types 1 et 2 chez les adultes", doit être lancé aux Etats-Unis au premier trimestre 2015, précise le communiqué commun.

MannKind Corporation va recevoir un paiement initial de 150 millions de dollars et par la suite des paiements d'étape qui pourraient atteindre au total 775 millions de dollars si "des objectifs particuliers en termes de développement, de réglementation, et de seuils de vente" sont remplis. En comptant l'ensemble de ces paiements, l'accord pourrait donc s'élever à 925 millions de dollars (environ 690 millions d'euros).

Unis dans le développement et la commercialisation d'Afrezza, Sanofi et MannKind se partageront l'ensemble des pertes et des profits à hauteur respectivement de 65% et de 35%.

Le groupe pharmaceutique a également accepté de faire à MannKind une avance correspondant à sa part des dépenses jusqu'à un maximum de 175 millions de dollars.

L'accord de collaboration prévoit que Sanofi sera responsable du développement, des affaires réglementaires et de la commercialisation du produit. En vertu d'un accord séparé, MannKind fabriquera Afrezza dans son usine de Danbury, dans le Connecticut (nord-est des Etats-Unis).

"Afrezza vient s'ajouter à notre portefeuille de solutions pour le diabète qui est en pleine expansion", a indiqué Pierre Chancel, vice-président de la division diabète de Sanofi, cité dans le communiqué.

"Elle occupe une place unique pour fournir aux patients une nouvelle option thérapeutique basée sur l'insuline afin de gérer leur diabète sans nécessiter de multiples injections quotidiennes", a-t-il expliqué.

"Les deux sociétés prévoient en outre de collaborer pour augmenter la capacité de production si cela s'avérait nécessaire pour répondre à la demande mondiale", souligne le communiqué.

Le nombre de cas de diabète étant en recrudescence dans les pays développés, des experts ont parfois pu évoquer une véritable épidémie, dont l'origine agroalimentaire est pointée du doigt.

Les Etats-Unis comptaient ainsi en 2012 plus de 29 millions de diabétiques, selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Le diabète de type 1, forme la plus sévère de la maladie, touche plus fréquemment les enfants, alors que le diabète de type 2, qui représente près de 90% des cas, survient le plus souvent chez l'adulte, généralement en surpoids.

Dans les deux cas, le dysfonctionnement du pancréas incapable de produire suffisamment d'insuline, l'hormone permettant de maintenir des niveaux normaux de glucose dans le sang, rend obligatoire un traitement à intervalles réguliers.

Face à ces contraintes, les grands groupes pharmaceutiques travaillent depuis plusieurs années sur des modes d'administration alternatifs à l'injection en intraveineuse ou sous-cutanée et aux pompes à insuline.

Se présentant sous la forme d'un sifflet, Afrezza requiert un usage au début du repas. Parmi les mises en garde associées à ce médicament figure celle de ne pas l'utiliser pour les patients présentant une maladie respiratoire chronique comme l'asthme.

smr/fpo/thm/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.