Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un chef religieux annonce une marche pour renverser le gouvernement

Un chef religieux annonce une marche pour renverser le gouvernement

Le chef religieux populiste Tahir-ul Qadri a annoncé qu'il ferait marcher ses partisans sur Islamabad pour renverser le gouvernement le jeudi 14 août jour de la fête de l'Indépendance du Pakistan.

Tahir-ul Qadri a fait cette annonce quelques heures après avoir été accusé de meurtre à la suite du décès d'un policier blessé au cours d'affrontements avec ses partisans.

Le chef religieux a affirmé que ses partisans descendraient dans la rue le même jour que les partisans de l'opposant Imran Khan qui avait, lui aussi, appelé à un rassemblement dans la capitale pour forcer le gouvernement à démissionner et à convoquer de nouvelles élections.

"Notre marche commencera le 14 août" a déclaré Tahir-ul Qadri à des milliers de ses partisans à Lahore (est) affirmant qu'il lutterait avec Imran Khan pour renverser le gouvernement: "Nous allons nous battre ensemble pour mettre un terme à ce royaume de cruauté".

Un porte-parole du chef religieux a indiqué qu'il "prendrait la tête de centaines de milliers de ses partisans à partir du 13 août ou du 14 août au matin pour marcher sur Islamabad".

Auparavant la police de Lahore avait annoncé qu'elle avait inculpé Tahir-ul Qadri de meurtre après qu'un policier, blessé vendredi à Lahore dans des affrontements avec ses partisans, a succombé à ses blessures samedi soir.

"Des chefs d'accusation de meurtre, d'incitation à la violence et de trahison ont été portés contre Tahir-ul Qadri et ses partisans" a déclaré à l'AFP un haut responsable de la police, Zulfiqar Hameed qui a précisé que le religieux était habituellement basé au Canada.

Les violences ont éclaté vendredi après que des centaines de religieux armés de bâtons ont essayé de déplacer de grands conteneurs placés par la police pour bloquer l'accès des rues menant au siège du parti de Qadri.

Elles se sont poursuivies samedi dans la province du Punjab avec de nouveaux affrontements entre la police et ses partisans qui ont fait deux autres morts dont un officier de police.

Tahir-ul Qadri, est rentré au Pakistan en juin pour mener ce qu'il appelle "une révolution pacifique" affirmant que le système actuel ne profite qu'aux élites.

A la suite des affrontements de samedi, le religieux a demandé à ses partisans de renoncer à une prière collective à Lahore dimanche en mémoire des victimes des violences de juin. Mais des milliers de personnes, dont des femmes et enfants se sont rassemblés près du siège de son parti encerclés par des centaines de policiers, et ont décidé de rester sur place pendant trois jours jusqu'à la marche.

La police a arrêté plus de 500 de ses partisans au cours des trois derniers jours, selon une source officielle.

wh-sjd/jg/ai/gg

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.