Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, élu dimanche président de la Turquie lors d'un premier scrutin au suffrage universel, a lancé un message d'unité en déclarant vouloir ouvrir une "nouvelle ère" dans un pays très divisé sous son règne.
"Nous clôturons aujourd'hui une ère et entrons dans une nouvelle ère", a dit M. Erdogan lors d'un discours devant des milliers de ses partisans réunis à Ankara, promettant de devenir "le président des 77 millions de Turcs" en oubliant "les disputes du passé".
Le chef de l'État élu, qui tient les rênes du pays depuis 2003, a promis un "nouveau processus de réconciliation sociale" entre ses compatriotes, qu'il a remerciés sans distinction pour avoir participé au scrutin.
Comme le suggéraient les sondages, l'homme fort du pays a devancé ses deux adversaires dès le premier tour de ce scrutin avec 52% des suffrages, un score cependant en deçà des attentes de son camp et des prédictions de certains sondages.
Accusé d'autoritarisme par ses adversaires, M. Erdogan, 60 ans, a vivement contesté ce label.
"Je prie tous ceux qui me qualifient de dictateur et d'autocrate de revoir leur position", a-t-il lancé depuis le balcon du Parti de la justice et du développement (AKP) qu'il a jusqu'à présent dirigé mais dont il devrait quitter la direction.
"Je serai le président de 77 millions de Turcs, et pas uniquement de ceux qui ont voté pour moi", a-t-il assuré.
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