Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

"Effaré et incrédule" face aux "crimes" en Irak, le pape appelle à une "solution efficace"

"Effaré et incrédule" face aux "crimes" en Irak, le pape appelle à une "solution efficace"

Le pape François, se disant "effaré et incrédule" face aux informations relatant les "violences de tout type" en Irak, a appelé dimanche à "une solution politique efficace au niveau international et local" pour les stopper.

"Les informations arrivant d'Irak nous laissent incrédules et effarés: des milliers de personnes, dont beaucoup de chrétiens, chassées de leur maison de façon brutale, des enfants morts de faim et soif pendant la fuite, des femmes séquestrées, des violences de tout type", a déploré le souverain pontife après la prière de l'Angélus.

Pour le pape, "ces violences" et les "destructions de masse, de maisons, du patrimoine religieux, historique et culturel de la région" sont "une offense grave pour Dieu et l'humanité" car "on ne peut pas apporter la haine au nom de Dieu, on ne fait pas la guerre au nom de Dieu".

Il a alors appelé la foule rassemblée sous le soleil Place Saint-Pierre à se recueillir, "à faire silence et à prier en pensant à la situation de tous ces gens" en Irak.

Le pape a remercié "toutes les personnes qui portent secours à ces frères et soeurs" et a souhaité "une solution politique efficace au niveau international et local pour mettre un terme à ces crimes et rétablir l'état de droit".

Il a rappelé avoir nommé le cardinal Fernando Filoni comme son "envoyé spécial" pour se rendre en Irak et exprimer la proximité du chef de l'Eglise catholique à "ces chères populations".

Le cardinal Filoni, ancien nonce apostolique en Irak et en Jordanie, devrait se rendre au Kurdistan irakien, où se trouve la majorité des exilés chrétiens, en fuite face à l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI).

Dans la soirée, le Vatican a diffusé un communiqué annonçant que le pape a reçu ce dimanche son émissaire qui "l'a informé de la préparation de sa mission et de son départ imminent". Le pape a donné au cardinal "ses indications personnelles pour la mission, lui confiant aussi une somme (au montant non précisé, ndlr) à utiliser pour les aides urgentes aux populations les plus touchées".

Cet argent se veut "un signe de la solidarité concrète du pape et de sa participation aux efforts des institutions et des personnes de bonne volonté pour réagir face à cette situation dramatique", a indiqué le communiqué du Vatican.

Dans son adresse après l'Angélus, le pape a aussi évoqué la situation à Gaza, déplorant qu'"après une trêve, la guerre (ait) repris, apportant son lot de victimes innocentes, les enfants, ce qui ne fait qu'aggraver le conflit entre Israéliens et Palestiniens".

L'ex-archevêque de Buenos Aires, premier pape originire d'Amérique latine, a également eu une pensée pour l'Afrique appelant à "prier pour les victimes du virus Ebola et pour tous ceux qui luttent pour l'arrêter".

Le pape a enfin évoqué son voyage en Corée du sud à partir de mercredi jusqu'au lundi 18 août: "s'il vous plaît accompagnez moi par la prière, j'en ai besoin", a-t-il dit, avant de saluer l'assistance par son habituelle formule dite sur un ton familier: "bon dimanche et bon appétit. Au revoir".

fka/ia/gg

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.