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Procès Pistorius: la décision sera rendue le 11 septembre

Le sort d'Oscar Pistorius connu le 11 septembre
Oscar Pistorius listens to evidence in court in Pretoria, South Africa, June 30, 2014. The murder trial of Pistorius resumed Monday, after one month during which mental health experts evaluated the athlete to determine if he has an anxiety disorder that could have influenced his actions on the night he killed his girlfriend Reeva Steenkamp. (AP Photo/Phill Magakoe, Pool)
ASSOCIATED PRESS
Oscar Pistorius listens to evidence in court in Pretoria, South Africa, June 30, 2014. The murder trial of Pistorius resumed Monday, after one month during which mental health experts evaluated the athlete to determine if he has an anxiety disorder that could have influenced his actions on the night he killed his girlfriend Reeva Steenkamp. (AP Photo/Phill Magakoe, Pool)

La juge Thokozile Masipa a clos vendredi le procès fleuve d'Oscar Pistorius, et annoncé qu'elle rendrait le 11 septembre son verdict contre le champion paralympique sud-africain, accusé d'avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp dans la nuit de la Saint-Valentin 2013.

"Nous reviendrons ici le 11 septembre à 09H30 du matin pour le jugement", a dit la magistrate, au 41ème et dernier jour d'un procès retransmis de bout en bout en direct à la télévision, qui a tenu l'Afrique du Sud --et une partie du monde-- en haleine depuis début mars.

Dans son réquisitoire, le procureur Gerrie Nel, convaincu que Pistorius a tué sa compagne à l'issue d'une violente dispute, a réclamé une condamnation pour meurtre. La défense a soutenu la thèse de Pistorius, qui affirme avoir cru à la présence d'un cambrioleur dans ses toilettes et avoir tiré dans la panique.

Le 14 février 2013, le sportif de 27 ans a abattu de quatre balles tirées à travers la porte des toilettes le mannequin de 29 ans qu'il fréquentait depuis quelques semaines.

Si l'accusé est déclaré coupable le 11 septembre, "alors la défense aura le droit de plaider et de convoquer des témoins pour tenter d'atténuer la sentence", a expliqué à l'AFP le juriste Stephen Tuson. "Le parquet pourra aussi plaider pour obtenir une sentence plus dure."

Pistorius risque jusqu'à vingt-cinq ans de prison si le meurtre est retenu par la Cour.

En conclusion de son intervention, le redoutable Gerrie Nel, surnommé "le pitbull", a martelé une toute dernière fois sa conviction. Même si la thèse de la défense est retenue, a-t-il dit, "l'intention (de Pistorius) était de tuer un être humain. Il a tiré volontairement, sachant parfaitement qu'il y avait un être humain derrière cette porte. Il doit en affronter les conséquences".

Il s'est efforcé, dans son réquisitoire, de démontrer que Pistorius a tué sa compagne dans un accès de colère, alors qu'elle venait de se réfugier aux toilettes pour lui échapper. Il s'est notamment appuyé sur les témoignages de voisins, qui ont perçu des cris de femme et ce qu'ils ont assimilé à des coups de feu à l'heure du drame.

Le roué avocat Barry Roux, dans le style plus rond mais terriblement efficace que le monde a découvert à l'occasion de ce procès, a cherché vendredi à démonter un à un les arguments du parquet, pour construire un récit qui corresponde exactement à la version de l'accusé.

Après avoir mis en lumière les contradictions dans les récits des voisins, l'avocat a également mis en avant la psychologie de son client pour expliquer son geste. Amputé des deux jambes au dessous du genou depuis l'enfance, a-t-il soutenu, Pistorius sait par expérience que l'option de fuite, en cas de danger, ne lui est pas ouverte.

"Il n'oublie jamais cela, +je n'ai pas de jambes, je ne peux pas courir, je suis différent+, il l'a en lui, il ne peut pas faire semblant", a argué l'avocat. Au fil du temps, Pistorius aurait "sur-développé le réflexe de combat" face à un danger, parce que "l'option de la fuite n'existe pas pour lui".

Me Roux a fait l'impasse sur le fait que Pistorius est un sportif de haut niveau, qui a même joué au rugby avant de devenir l'un des hommes les plus rapides du monde, avec ses prothèses, au point de participer aux jeux Olympiques de Londres avec les valides en 2012, sur 400 m.

"Sa perception (du danger) est subjective, et il a agi par négligence. Ce qui doit conduire à un verdict d'homicide involontaire", a plaidé l'avocat.

bur-cpb/liu/sd

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