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Le feuilleton du procès d'Oscar Pistorius

Le feuilleton du procès d'Oscar Pistorius

Larmes, malaises, tensions et petites phrases: les moments forts des cinq mois du procès du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, accusé d'avoir assassiné sa petite amie Reeva Steenkamp chez lui à Pretoria, au petit matin du 14 février 2013.

Ouverture du procès d'Oscar Pistorius au tribunal de Pretoria, devant une armée de journalistes venus du monde entier, avec le témoignage d'une voisine qui a entendu des "cris terribles" d'une femme et coups de feu.

Le procès est retransmis en direct par plusieurs télévisions, avec même une chaîne dédiée en Afrique du Sud.

Pieter Baba, gardien de la résidence fortifiée où habitait Pistorius, raconte que le sportif lui a dit "tout va bien" deux minutes après avoir abattu Reeva.

Pistorius vomit à la lecture du rapport d'autopsie de sa victime.

Le médecin légiste Gert Saayman estime que Reeva avait mangé deux heures avant sa mort, vers 1h du matin, ce qui met à mal la version de l'accusé qui affirme qu'ils avaient dîné vers 19h et s'étaient couchés à 22h la veille.

Pistorius vomit encore à la vue d'une photo du corps de sa victime.

La cour apprend que les enquêteurs ont touché l'arme du crime sans gants et volé une montre de prix chez Pistorius.

Décryptage de nombreux messages stockés sur l'iPhone de Reeva Steenkamp: des mots d'amour à 90%, mais aussi des disputes, et la révélation qu'elle avait peur des scènes de jalousie de Pistorius. Il pleure quand on lit des messages à la cour.

Pistorius à la barre: en pleurs, il commence par s'excuser pour le meurtre de Reeva.

Suivent cinq jours d'enfer pour l'accusé, marqués par plusieurs crises de larmes et interruptions de séance. Mais si Oscar Pistorius reconnaît avoir tiré les coups de feu, il refuse d'admettre toute intention de tuer sa petite amie.

"Vous saviez qui était derrière la porte, et vous avez tiré sur elle", tonne le procureur Gerrie Nel. "Vous avez pris votre arme dans l'intention de la tuer, et c'est ce que vous avez fait!"

Pistorius se contredit, mais ne lâche rien: "Je n'avais pas l'intention de tuer Reeva, ni personne d'autre."

"Avez-vous tiré sur ce que vous perceviez comme un attaquant?", interroge M. Nel.

"Non, j'ai tiré sur la porte", répond l'athlète, buté. "Je n'ai pas eu le temps de penser. J'ai entendu du bruit, j'ai pensé que quelqu'un était venu m'attaquer, donc j'ai tiré."

Pistorius se ridiculise aussi quand il répète qu'il n'a pas appuyé sur la gâchette dans un restaurant bondé de Johannesburg en janvier 2013. Il avait alors déchargé le pistolet d'un ami par terre, ce qui est techniquement impossible sans presser la gâchette.

Des témoins cités par la défense racontent que Pistorius était "brisé" après avoir tué son amie. "Il criait, il pleurait, il priait...", dit Johan Stander, le gérant de sa résidence. Pistorius lui aurait dit: "J'ai tiré sur Reeva, je croyais que c'était un intrus!"

La juge Thokozile Masipa ordonne des examens psychiatriques, après qu'une spécialiste eut diagnostiqué un trouble anxieux généralisé.

L'expertise ne conclut à aucun trouble mental, et déclare Pistorius responsable de ses actes.

Une chaîne australienne diffuse une vidéo montrant le sportif courir sur ses moignons, alors que la défense s'est employée à expliquer qu'il est fort peu mobile sans ses prothèses.

Ivre, Pistorius --qui est en liberté sous caution-- est expulsé d'une discothèque de Johannesburg après une bagarre.

Le procureur Gerrie Nel estime que l'accusé "ne peut pas échapper à une condamnation pour meurtre", ajoutant que la préméditation devrait être retenue.

L'avocat Barry Roux cherche à démonter un à un les arguments du Parquet pour construire un récit qui corresponde exactement à la version de l'accusé, plaidant toujours la thèse de l'accident et suggérant, au pire, un homicide involontaire.

La juge Thokosile Masipa annonce qu'elle rendra son verdict le 11 septembre.

liu/cpb/thm

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