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Ebola: le président nigérian décrète l'état d'urgence sanitaire

Ebola: le président nigérian décrète l'état d'urgence sanitaire

Le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré vendredi que la lutte contre le virus Ebola, qui a fait deux morts au Nigeria, était "une urgence nationale", selon un communiqué de la présidence.

"Le contrôle et la maîtrise du virus Ebola au Nigeria sont une urgence nationale", a déclaré le président, cité dans le communiqué.

Goodluck Jonathan a également approuvé un plan d'intervention spéciale et le déblocage immédiat de 1,9 milliard de nairas (11,67 millions de dollars) pour combattre la maladie au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique.

Le président nigérian a demandé à la population d'éviter tout rassemblement de masse pour éviter la propagation du virus: "Les groupes politiques et religieux, les familles, les associations et les autres organisations doivent décourager les rassemblements et activités qui entraîneraient un contact rapproché avec des personnes infectées et seraient un facteur de risque".

Il a chargé le ministère fédéral de la Santé de travailler pour "s'assurer que toutes les mesures possibles sont prises pour contenir avec succès la menace du virus Ebola, en accord avec les protocoles internationaux".

Parmi ces mesures, la mise en place de nouveaux centres de mise en quarantaine, le relevé précis des personnes entrées en contact avec les patients infectés, le contrôle aux frontières.

Goodluck Jonathan a aussi ordonné l'arrêt immédiat des transports de cadavres de personnes infectées: "Tous les décès doivent être signalés aux autorités compétentes et des précautions particulières doivent être prises pour transporter les corps".

Il a appelé la population à cesser de diffuser des informations erronées sur le virus Ebola qui "peuvent entraîner une hystérie collective, de la panique et des manipulations, y compris des suggestions non vérifiées concernant la prévention, le traitement, la guérison et la propagation du virus".

L'une des rumeurs qui ont circulé ces dernières 24 heures sur internet et par téléphone à travers le Nigeria prétendait qu'un mélange d'eau chaude et de sel pouvait protéger du virus ou guérir de la fièvre Ebola. Ce que des spécialistes de la santé ont démenti vendredi.

Le président Jonathan a par ailleurs appelé les responsables des écoles publiques et privées à envisager de prolonger les vacances en cours actuellement "jusqu'à ce que soit menée une réévaluation nationale du niveau de l'épidémie".

Il a souligné que les personnels de santé devaient considérer la déclaration d'urgence nationale comme un appel à un devoir patriotique, selon le communiqué.

On ignorait vendredi si les médecins des hôpitaux publics du Nigeria avaient repris le travail après l'annonce jeudi par l'Association médicale nigériane (NMA) de la suspension d'une grève lancée le 1er juillet pour obtenir une hausse de salaire.

Les autorités nigérianes ont annoncé mercredi que cinq nouveaux cas d'Ebola avaient été confirmés, ainsi que la mort d'une deuxième personne infectée, portant à sept le nombre total de cas recensés.

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