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Centrafrique: la riposte française à Batangafo est un "signal fort" contre les groupes armés (Sangaris)

Centrafrique: la riposte française à Batangafo est un "signal fort" contre les groupes armés (Sangaris)

La sévère riposte de l'armée française contre l'ex-Séléka à Batangafo, localité du nord de la Centrafrique théâtre de violents affrontements depuis lundi, est un "signal fort" contre les groupes armés "s'opposant au retour à la paix", selon un communiqué de l'opération française Sangaris.

Lundi, "les forces internationales ont fait l'objet d'une embuscade tendue par des éléments déterminés et bien armés contre des éléments (...) qui progressaient vers Batangafo. Nous possédons les preuves de cette agression délibérée", selon le communiqué parvenu à l'AFP jeudi, qui revient sur les trois derniers jours d'affrontements.

"Les combats ont commencé à 9H50 pour se terminer vers 15H00. L'adversaire a probablement subi des pertes très significatives. Tous ces affrontements se sont déroulés à l'extérieur de la ville de Batangafo", précise Sangaris.

"Cette opération est un signal fort donné aux groupes armés où qu'ils soient, qui terrorisent la population et s'opposent au retour de la paix. Ces évènements confortent en revanche ceux qui ont fait le choix d'abandonner la violence pour s'engager dans le dialogue et la reconstruction de la Centrafrique", souligne encore le communiqué.

De nouveaux affrontements avaient éclaté mardi, au cours desquels deux soldats français et un militaire de la force africaine Misca ont été blessés. La situation est aujourd'hui "stabilisée" à Batangafo (400 km au nord de Bangui) mais "reste tendue", selon l'armée française.

Un autre communiqué, publié par l'état-major des armées à Paris, donne plus de précision sur le déroulé des évènements notamment de la journée de mardi.

Mardi matin, les éléments de "Sangaris ont poursuivi leur mission et mis en place un dispositif de contrôle de zone dans la localité. Déployés dans la ville, les soldats français ont ainsi pris contact avec les autorités locales, la Misca et les ONG", avec pour objectif "de faire appliquer les mesures de confiance et de contraindre les groupes armés à rejoindre leur cantonnement".

Dans la soirée, des éléments français en mission de contrôle de zone en coordination avec des soldats de la Misca ont été de nouveau "pris à partie". "Des accrochages violents ont éclaté avec des individus armés très hostiles, à proximité du camp de la Misca". Les combats "se sont interrompus après l'intervention d'un appui aérien" et ont fait trois blessés, deux chez Sangaris et un soldat de la Misca.

"La situation a été stabilisée" mercredi, et les opérations de contrôle de zone "sont toujours en cours".

La semaine dernière, Batangafo avait déjà été le théâtre de violents affrontements entre ex-Séléka majoritairement musulmans et miliciens anti-balaka à dominante chrétienne, faisant au moins 25 morts, dont vraisemblablement deux soldats de la Misca dont la mort n'a pas été confirmée de source officielle.

Il s'agissait là du principal accroc à un accord de cessation des hostilités signé fin juillet à Brazzaville par les belligérants de la crise centrafricaine.

Les combattants présents à Batangafo sont pour beaucoup des étrangers, mercenaires tchadiens et soudanais difficilement contrôlables, menés par un chef militaire influent dans la région, le "général" d'origine tchadienne Al-Khatim.

acp-hba/cl/thm

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