La Bourse de New York reculait légèrement à l'ouverture mercredi, faisant preuve de nervosité face à la montée des tensions dans la crise ukrainienne et déçue par l'apparent échec de grandes opérations de fusions-acquisitions: le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq 0,17%.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones se dépréciait de 9,24 points à 16.420,23 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 7,52 points à 4.345,32 points.
L'indice élargi S&P 500 lâchait 0,08%, soit 1,59 point, à 1.918,62 points.
Wall Street avait terminé en nette baisse mardi, déjà plombée par la situation en Ukraine et de nouvelles spéculations sur la politique monétaire américaine: le Dow Jones avait perdu 0,84% à 16.429,47 points et le Nasdaq 0,71% à 4.352,83 points.
Les principaux indices de la place financière new-yorkaise "se replient pour le deuxième jour consécutif en raison de l'escalade des tensions géopolitiques", ont avancé les analystes de Wells Fargo.
Les courtiers de Wall Street sont notamment ébranlés par l'augmentation du nombre de soldats russes à la frontière avec l'Ukraine, de 12.000 mi-juillet à 20.000 selon l'Otan, prélude à une possible invasion, et le fait que le président Poutine souhaite préparer des mesures de ripostes aux sanctions européennes et américaines, une surenchère pouvant affecter significativement les économies russe et européenne.
Les investisseurs étaient par ailleurs refroidis par l'abandon de deux projets d'acquisitions importants.
Le magnat des médias Rupert Murdoch a d'une part retiré son offre de rachat du groupe Time Warner pour 80 milliards de dollars.
Sprint et sa maison mère japonaise Softbank ont d'autre part laissé entendre qu'ils renonçaient à racheter T-Mobile US, une opération qui aurait pu atteindre une trentaine de milliards de dollars hors reprise de dette.
"L'anxiété" des courtiers était aussi nourrie par d'autres informations maussades en provenance d'Europe, dont le retour en récession de l'Italie au deuxième trimestre et la chute de 3,2% des commandes industrielles en juin en Allemagne, première économie de la zone euro, a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.
Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,455% contre 2,483% mardi soir, et celui à 30 ans, à 3,251% contre 3,279% la veille.
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