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Russie : un responsable limogé après ses excuses pour les décisions "stupides" du gouvernement

Russie : un responsable limogé après ses excuses pour les décisions "stupides" du gouvernement

Un vice-ministre russe a été limogé mercredi après avoir créé la polémique en Russie en publiant sur les réseaux sociaux des excuses pour les politiques "stupides" décidées par le gouvernement.

"Je présente à tout le monde mes excuses pour les choses stupides que nous faisons et pour les promesses que nous ne tenons pas", a écrit le vice-ministre de l'Économie Sergueï Beliakov sur sa page Facebook.

Dans la soirée, le gouvernement russe a annoncé que M. Beliakov avait été limogé par le Premier ministre Dmitri Medvedev.

Serguei Beliakov a "violé la loi russe interdisant aux fonctionnaires de s'exprimer publiquement sur les activités et les décisions de leurs supérieurs, si cela ne fait pas partie de leurs fonctions professionnelles", a expliqué le service de presse du gouvernement dans un communiqué.

Les "choses stupides" dénoncées par M. Beliakov sont la décision cette semaine de transférer les fonds destinés au versement des retraites pour la couverture d'autres besoins, prolongeant ainsi un moratoire datant de l'année dernière qui permet à une partie de l'argent destiné aux futures retraites d'être investi dans l'économie.

Cette décision a été largement dénoncée comme étant une tentative de palier les trous dans le budget aux dépens des futurs retraités.

Le président Vladimir Poutine a démenti que les fonds aient été confisqués, mais le ministre des Finances Anton Silouanov a de son côté déclaré que l'argent avait été utilisé pour prendre des mesures de lutte contre la crise économique et pour le développement de la Crimée, rattachée à la Russie en mars.

Sergueï Beliakov a pour sa part déclaré qu'il avait "honte" de cette décision, qui sera "pénalisante pour l'économie" et trompeuse puisque le gouvernement avait promis qu'elle ne resterait en vigueur qu'un an.

M. Beliakov a par la suite indiqué avoir seulement exprimé "son opinion personnelle" et qu'il s'abstiendrait de tout commentaire supplémentaire, signe des divergences au sein du gouvernement sur la manière dont il faut soutenir l'économie russe, fragilisée davantage encore par les sanctions occidentales liées à la crise en Ukraine.

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