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Maroc: grève de la faim de détenus français réclamant leur transfèrement

Maroc: grève de la faim de détenus français réclamant leur transfèrement

Une quarantaine de détenus français au Maroc ont entamé mardi une grève de la faim pour réclamer leur transfèrement en France, suspendu à la suite d'une crise diplomatique entre les deux pays, a indiqué à l'AFP l'un d'eux.

"Nous avons commencé notre grève ce matin pour demander notre transfèrement en France. Nous sommes victimes d'un incident diplomatique", a déclaré ce détenu, Oussama Zéria.

Les accords de coopération judiciaire entre la France et le Maroc, qui prévoient le transfèrement des prisonniers dans leurs pays respectifs, sont suspendus depuis fin février en raison d'une querelle diplomatique entre les deux pays, née de plaintes à Paris visant le patron du contre-espionnage marocain.

"Nous avions espéré que la fête du trône (30 juillet) serait une bonne occasion pour nous transférer en France ou nous libérer. Nous sommes déçus", a ajouté M. Zéria, en précisant qu'ils étaient "une quarantaine de détenus français à demander le rétablissement des accords de coopération judiciaire".

Après une première grève de la faim de ces détenus, le roi Mohammed VI avait décidé de mettre en place, le 23 mai, "à titre purement exceptionnel et humanitaire", une Commission chargée d'examiner" leur cas.

"Nous avions immédiatement arrêté notre grève, espérant que les choses allaient se dénouer", mais cela n'a pas été le cas, a déploré M. Zéria.

Contacté par l'AFP, un haut responsable du ministère de la Justice a affirmé que "la coopération entre les deux pays est toujours suspendue et la décision du Maroc est celle d'un Etat souverain".

D'ordinaire bien huilées, les relations entre la France et le Maroc ont connu une brusque détérioration en février à la suite du dépôt de plaintes à Paris visant le patron du contre-espionnage marocain, Abdelattif Hammouchi, pour torture et complicité de torture.

Rabat s'est notamment montré furieux de la venue, le 20 février, de policiers à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour notifier à M. Hammouchi une convocation d'un juge d'instruction.

ob/cco

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