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Afrique: Obama plaide pour une coopération renforcée face aux menaces terroristes

Afrique: Obama plaide pour une coopération renforcée face aux menaces terroristes

Face aux attaques de Boko Haram au Nigeria ou aux offensives meurtrières des shebab somaliens, le président américain Barack Obama a plaidé mercredi pour un renforcement de la coopération avec les pays africains pour répondre aux conflits et aux menaces terroristes.

Les Etats-Unis affichent leur volonté de s'appuyer sur le type d'intervention mis en place dans l'est de l'Afrique pour faire face aux insurgés shebab où ils fournissent une assistance financière, logistique et en matière de renseignement et d'entraînement aux troupes de l'Union africaine (UA) en Somalie, l'Amisom.

"Les forces africaines de sécurité et de maintien de la paix risquent leurs vies pour faire face aux menaces régionales", a souligné M. Obama devant un parterre de dirigeants africains, au dernier jour d'un sommet Afrique sans précédent dans l'histoire américaine.

"Les Etats-Unis sont fiers de soutenir ces efforts", a-t-il souligné. "Nous devons chercher les moyens de renforcer les capacités africaines face aux menaces transnationales et ce faisant, rendre l'ensemble de nos pays plus sûrs"

Mardi soir, à l'issue d'une journée exclusivement consacrée au renforcement des liens économiques avec l'Afrique --les Etats-Unis sont loin derrière l'UE et la Chine au tableau des échanges commerciaux-- le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait de son côté lancé une mise en garde contre la menace islamiste.

"En Afrique, il y a quelque 700 millions de personnes de moins de 30 ans", a-t-il souligné. "Dans le même temps, nous savons qu'il y a des extrémistes, de nombreux extrémistes religieux radicaux qui déforment la théologie, la religion (...) et qui sont prêts à séduire ces jeunes d'une façon très calculée et très organisée pour les entraîner dans une impasse".

Si la mission de l'UA a réussi à chasser les shebab de Mogadiscio et à les empêcher d'y renverser le fragile gouvernement soutenu par les Occidentaux, les shebab mènent toujours des actions de guérilla dans le pays et ont également revendiqué une série d'attaques meurtrières dans des pays voisins, ciblant surtout le Kenya.

A l'ouest, de l'autre côté du continent, la coopération américaine avec le Nigeria, pays le plus peuplé du continent, est infiniment plus compliquée. L'administration américaine répète qu'elle est prête à aider à combattre Boko Haram, dont le soulèvement depuis 2009 a fait des milliers de morts.

Si le rapt en avril de plus de 200 lycéennes a focalisé l'attention internationale sur le groupe islamiste et poussé Washington à proposer une aide militaire et en matière de renseignement, la coopération opérationnelle reste très limitée.

Selon le dernier bilan du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), les attaques du groupe islamiste dans le nord-est du pays ont conduit au déplacement de près de 650.000 personnes depuis mai 2013.

Amnesty International a par ailleurs accusé cette semaine l'armée nigériane et les milices civiles qui la soutiennent de "violations massives des droits de l'Homme" dans leur combat contre Boko Haram.

L'organisation Human Rights First a vivement déploré mercredi que les représentants de la société civile ne soient pas pleinement associés aux discussions à huis-clos sur la gouvernance et la sécurité auxquelles participent mercredi M. Obama et les dirigeants africains réunis dans la capitale fédérale.

"La Maison Blanche a raté une occasion historique de mettre en exergue l'importance de la protection des droits de l'homme", a estimé Shawn Gaylord, représentant de l'ONG, qui a souligné que peu de chefs d'Etat avaient assisté aux débats organisés sur ce thème en début de semaine "alors que la plupart doivent entendre ce message".

M. Obama, qui devait s'exprimer lors d'une conférence de presse en fin de journée, a brièvement évoqué mercredi matin l'épidémie d'Ebola qui a fait plus de 900 morts en Afrique de l'ouest.

Affirmant que les Etats-Unis étaient prêts à faire "tout ce qui est possible" pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, il a souligné que ces pays avaient déjà "surmonté des défis terribles dans leur histoire", et qu'ils faisaient preuve aujourd'hui du "même esprit de détermination" face à cette crise sanitaire majeure.

jca/elm

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