Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cambodge: les députés de l'opposition prêtent serment après un an de boycott

Cambodge: les députés de l'opposition prêtent serment après un an de boycott

Le leader de l'opposition cambodgienne Sam Rainsy et 54 autres membres de son parti ont prêté serment de député mardi, mettant ainsi officiellement un terme à une année de boycottage de l'Assemblée nationale.

"La cérémonie de prestation de serment a eu lieu", a commenté Rainsy, président du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) et principal opposant au Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis près de trente ans.

Les deux adversaires politiques avaient conclu fin juillet un accord pour mettre un terme à un an de crise politique depuis les législatives contestées de l'été 2013, l'opposition obtenant notamment une promesse de réforme électorale.

Selon des analystes, Rainsy pourrait avoir été forcé à revenir à la table des négociations par l'arrestation quelques jours plus tôt de huit membres de son parti, dont sept députés élus en 2013.

Ces hommes et femmes politiques, qui risquent trente ans de prison pour insurrection dans une affaire liée à une manifestation qui avait dégénéré en affrontements, ont été libérés sous caution juste après l'accord politique.

Selon les résultats officiels, le Parti du peuple cambodgien (CPP) de Hun Sen, malgré son plus mauvais score depuis 1998, avait remporté les élections de juillet 2013 avec 68 sièges, contre 55 au CNRP.

Mais l'opposition avait revendiqué la victoire, dénonçant des fraudes massives, et refusant de siéger à l'Assemblée.

Rainsy était rentré de son exil en France juste avant ce scrutin, après avoir été gracié par le roi de plusieurs condamnations à la prison qu'il jugeait politiques. Il n'avait toutefois pas pu être candidat mais il a pu finalement devenir député à la faveur de la démission d'un des élus de son parti et de tous ses suppléants.

Hun Sen, régulièrement accusé de ne pas respecter les droits de l'Homme, a été très critiqué ces derniers mois en raison de la répression de mouvements de rue, de l'opposition mais aussi d'ouvriers du secteur textile qui réclament de meilleurs salaires.

suy-pj/abd/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.