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Afrique du Sud: les Congolais accusés de complot plaident non coupable

Afrique du Sud: les Congolais accusés de complot plaident non coupable

Vingt Congolais accusés de complot visant à assassiner leur président Joseph Kabila ont tous plaidé non coupable des charges retenues contre eux, mardi, lors du deuxième jour de leur procès, au tribunal de Pretoria.

Les vingt prévenus ont été formellement accusés d'"activités mercenaires" et de "conspiration en vue d'assassinat" par le procureur Shaun Abrams.

Le procureur a notamment détaillé les armes et les munitions que les prévenus avaient rassemblées, alors qu'ils partaient pour un camp d'entraînement dans le nord de l'Afrique du sud. Il a ensuite évoqué la liste des personnalités congolaises qui étaient dans le viseur des rebelles présumés, notamment Joseph Kabila et le ministre de l'Intérieur congolais.

Les accusés se sont ensuite levés et ont chacun à leur tour plaidé "non coupable". "Mon client nie avoir recruté ou entraîné qui que ce soit en vue de commettre un crime. Il ne connaissait même pas tous les accusés", a affirmé Portia Phahlani, l'avocate d'Etienne Kabila --qui affirme être le frère du président congolais--, considéré comme le leader de ce groupe de rebelles présumés.

Le procès s'est poursuivi avec l'étude du recours porté la semaine dernière par Thesigan Pillay, l'avocat de 14 accusés. Ce dernier conteste une loi sud-africaine de 1998 qui a aidé à l'arrestation des prévenus.

La loi dite d'assistance militaire étrangère permet d'encourager des gens à préparer des actions telles que des coups d'Etat dans le but de les arrêter, a-t-il expliqué à l'AFP.

Le juge a cependant rejeté ce recours avant d'ajourner l'audience. Il précisera ses raisons mercredi. Lundi, à l'ouverture du procès, le magistrat avait déjà rejeté un autre recours de la défense.

Les prochaines journées devraient être consacrées à l'étude de nouvelles objections de la défense, concernant la légalité de l'enquête notamment.

Si aucune n'est acceptée, l'accusation pourra commencer à appeler ses témoins à la barre et notamment les policiers à l'origine de l'arrestation des vingt prévenus.

Les vingt hommes avaient été interpellés par les autorités sud-africaines le 5 février 2013, grâce au travail d'un policier infiltré à leurs côtés pendant six mois. Ce dernier avait ainsi pu filmer de nombreuses rencontres et échangé des mails accréditant la thèse de la préparation d'un coup d'Etat, selon l'accusation.

Accusés de complot en vue d'assassinat, ils risquent plusieurs années de réclusion s'ils sont jugés coupables.

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