La présence lundi à Washington de presque toutes les nations africaines au premier sommet USA-Afrique est "anormale" en raison de l'exclusion du Soudan, a estimé Khartoum.
Le président soudanais Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir il y a 25 ans à la suite d'un coup d'Etat, est l'un des quatre dirigeants africains n'ayant pas été invités par le président américain Barack Obama à ce sommet de trois jours visant à tisser des liens économiques plus solides entre les Etats-Unis et l'Afrique.
"Il était anormal que l'Afrique accepte d'aller à cette réunion alors que l'un de ses membres-clés n'a pas été invité", a estimé le chef de la diplomatie soudanaise Ali Karti selon des déclarations diffusées dimanche soir par l'agence officielle Suna.
Omar el-Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans le conflit du Darfour, et Khartoum est sous le coup de sanctions économiques américaines depuis 1997.
Cinquante chefs d'Etats africains ont reçu un carton d'invitation pour ce sommet sans précédent.
Seuls les dirigeants de quatre pays, jugés infréquentables, n'ont pas été conviés: la Centrafrique, l'Erythrée, le Soudan et le Zimbabwe.
it/emb/sw