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Pakistan : trois personnes, dont un chef religieux, tuées par une bombe

Pakistan : trois personnes, dont un chef religieux, tuées par une bombe

Trois personnes, dont un chef religieux soufi, ont péri à la suite de l'explosion d'une bombe lundi dans le nord-ouest du Pakistan, où l'armée poursuit son offensive contre les talibans et les membres d'Al-Qaïda, selon les autorités locales.

Deux soldats et sept rebelles ont par ailleurs trouvé la mort dans des combats au Waziristan du Nord, la zone tribale où a lieu l'opération militaire, a par ailleurs annoncé l'armée, un bilan impossible à confirmer de source indépendante.

L'attentat, qui a coûté la vie au chef religieux soufi Faqir Jamshed et à deux autres personnes, a eu lieu près de la ville de Dera Ismail Khan, proche des zones tribales.

"Faqir Jamshed, son chauffeur et un garde ont été tués dans l'explosion", ont déclaré à l'AFP deux responsables policiers locaux, Sadiq Baloch et Tikka Khan.

Âgé d'une cinquantaine d'années, Jamshed était considéré comme un saint par ses partisans. Le soufisme est une branche mystique de l'islam parfois visée par les islamistes, les talibans notamment.

M. Baloch a évoqué l'hypothèse d'un attentat anti-soufi des talibans.

Cependant l'armée pakistanaise poursuivait son opération destinée à "débarrasser" le Waziristan du Nord des talibans et des membres d'Al-Qaïda, qui avaient fait de cette zone tribale frontalière de l'Afghanistan leur principale base arrière dans la région ces dernières années.

Les deux soldats et sept rebelles ouzbeks ont été tués dans des échanges de tirs près d'un marché de la ville de Datta Khel, selon l'armée, un bilan qui ne pouvait être vérifié faute de médias et de sources indépendantes dans la région.

Le Waziristan du Nord abritait avant le début de l'offensive plusieurs milliers de combattants talibans locaux et afghans ainsi que des étrangers membres d'Al-Qaïda.

Selon l'armée, plus de 500 rebelles et 29 soldats ont été tués depuis le lancement de cette offensive à la mi-juin, des chiffres également impossibles à vérifier indépendamment.

L'armée n'a pas fait état de morts parmi les civils, mais des sources locales en ont dénombré au moins plusieurs dizaines depuis le début de l'offensive.

Selon ces sources, nombre de combattants rebelles avaient fui la zone avant le début de l'offensive, passant notamment dans l'Afghanistan voisin.

Plus de 800.000 personnes, soit une grande partie des habitants, ont au total dû fuir le Waziristan du Nord à la suite des bombardements aériens de l'armée, selon les autorités locales.

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