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MH17 : une mission militaire internationale n'est "pas réaliste" (La Haye)

MH17 : une mission militaire internationale n'est "pas réaliste" (La Haye)

L'envoi d'une mission militaire internationale pour sécuriser le site de la catastrophe aérienne dans l'est de l'Ukraine n'est en ce moment "pas réaliste", a estimé dimanche à La Haye le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

M. Rutte a souligné, au cours d'une conférence de presse, l'importante présence armée des séparatistes dans cette région proche de la frontière russe et "conclu" qu'il (n'était) "pas réaliste" d'y envoyer une mission militaire internationale.

"Même une intervention militaire de très grande ampleur ne permettrait pas d'avoir l'avantage", a-t-il soutenu, dix jours après la destruction en vol d'un Boeing effectuant la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur avec 298 personnes à son bord, dont 193 Néerlandais et 28 Australiens.

"Le risque qu'une mission internationale se retrouve directement impliquée dans le conflit en Ukraine et que ce dernier prenne alors une dimension internationale est réel", a affirmé le Premier ministre.

"Le succès de la mission de rapatriement (des corps, ndlr) dépend de la capacité à éviter une escalade (dans les combats, ndlr) dans cette zone", a affirmé Mark Rutte.

Il a assuré que "toutes les options" avaient été examinées en vue de sécuriser le site. La sécurité sur place est évaluée "quotidiennement".

Malgré un fragile cessez-le-feu décrété aux abords direct du site où sont tombés les débris de l'avion, des tirs d'artillerie étaient entendus à un kilomètre de là et il y avait de la fumée noire, selon un photographe de l'AFP.

Les Pays-Bas sont chargés du processus d'identification des victimes et mènent l'enquête sur les causes du drame.

Trente experts médicaux-légaux néerlandais ainsi que des policiers non armés des Pays-Bas et de l'Australie s'apprêtaient à se rendre sur le site de la catastrophe dimanche matin, mais y ont finalement renoncé pour des raisons de sécurité.

De nombreux corps ont déjà été emmenés aux Pays-Bas, où leur identification doit avoir lieu. Mais des fragments de corps et des débris sont toujours éparpillés sur le site, où les inspecteurs n'ont jusqu'à présent eu qu'un accès limité.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a indiqué que 49 policiers néerlandais et australiens se rendraient sur place dimanche et qu'il y'en aurait "considérablement plus sur le site les prochains jours".

Plus tôt dans la journée, le gouvernement malaisien avait annoncé un accord avec les séparatistes prorusses sur le déploiement d'une mission de police internationale pour sécuriser le site et y permettre une enquête indépendante.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans et son homologue australienne Julie Bishop se devaient se rendre à Kiev dimanche afin d'obtenir que le parlement ukrainien approuve le déploiement d'une importante mission de police pour sécuriser le site.

"Le gouvernement a décidé aujourd'hui de renforcer sa présence (en Ukraine, ndlr) pas à pas", a conclu le Premier ministre néerlandais.

mlr/ndy/cjo/bds

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